La cheffe du gouvernement de Hong Kong Carrie Lam a déclaré mardi que le projet de loi sur les extraditions vers la Chine qui a provoqué une vague historique de contestation était “mort”.

La dirigeante de l’exécutif pro-Pékin de Hong Kong a annoncé mardi “la mort” d’un projet de loi largement décrié sur les extraditions vers la Chine mais ses assurances ont été rejetées aussitôt par les contestataires qui ont promis de nouvelles manifestations.

L’ancienne colonie britannique est plongée depuis des semaines dans une grave crise politique, avec des manifestations pacifiques monstres mais aussi des affrontements violents entre policiers et une minorité plus radicale.
La colère, partie du rejet du texte sur les extraditions désormais suspendu, s’est élargie à des exigences plus vastes de libertés démocratiques, les manifestants réclamant aussi l’arrêt de l’érosion des libertés du territoire semi-autonome.

“Carrie Lam dit que le projet est mort, un nouveau mensonge ridicule destiné au peuple de Hong Kong et aux médias étrangers”

Dans son discours le plus conciliant à ce jour, la cheffe de l’exécutif Carrie Lam a reconnu que les tentatives de son gouvernement pour faire adopter le projet de loi avaient été un “échec total”, réaffirmant que le gouvernement ne relancerait pas le processus parlementaire. “Le projet de loi est mort”, a-t-elle lancé lors d’un point de presse. Mais elle s’est refusée une nouvelle fois à parler de retrait pur et simple.

Les protestataires n’ont eu de cesse de réclamer que le texte soit retiré immédiatement de l’ordre du jour du Conseil législatif (LegCo, Parlement local) plutôt qu’il expire légalement en juillet 2020, à la fin de la prochaine session parlementaire.  “Carrie Lam dit que le projet est mort, un nouveau mensonge ridicule destiné au peuple de Hong Kong et aux médias étrangers car le texte existe toujours au Parlement jusqu’à juillet prochain”, a réagi sur Twitter Joshua Wong, visage de l’immense mouvement prodémocratie de l’automne 2014 fraîchement sorti de prison.

Le Front civil des droits de l’Homme, à l’origine des dernières manifestations géantes, mais pas des affrontements avec la police, a annoncé de nouveaux rassemblements.