Une embarcation de fortune partie de Libye a fait naufrage lundi 1er juillet au large de la Tunisie avec 86 migrants à son bord. Quatre-vingt-deux personnes restent portées disparues.

Le canot pneumatique était parti lundi matin de la ville libyenne de Zouara, à environ 120 kilomètres à l’ouest de Tripoli. A son bord, 86 migrants qui rêvaient de gagner l’Europe. Selon le récit d’un rescapé recueilli par l’Organisation internationale des migrations et rapporté par l’AFP, l’embarcation a subi une fuite et, sous l’effet d’un mouvement de foule, s’est renversée quelques heures après son départ.

Quatre survivants ont pu être secourus mercredi par les gardes-côtes tunisiens après avoir été repérés par des pêcheurs, indique le docteur Mongi Slim, président du comité régional du Croissant-Rouge tunisien pour le gouvernorat de Médine. Selon lui, deux de ces rescapés, des Maliens, ont été pris en charge par le Croissant-Rouge et transférés vers le foyer de migrants de Zazis.

Les deux autres ont été hospitalisés. L’un, Malien également, se trouve actuellement en réanimation. L’autre, de nationalité ivoirienne, est décédé ce jeudi, rapporte encore le docteur Slim. Les chances de retrouver des survivants de ce naufrage sont désormais très minces, car, explique-t-il, « le corps humain ne peut pas supporter un temps long au contact de l’eau froide de la mer ».

Une princesse saoudienne devient ambassadrice à Washington

Pour la première fois, l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington est une ambassadrice. La princesse Reema bint Bandar al-Saoud a pris ses fonctions ce jeudi 4 juillet.

A 44 ans, Reema bint Bandar n’a aucune expérience diplomatique. Elle connaît en revanche très bien les États-Unis, où son père, un proche de la famille Bush, a été ambassadeur d’Arabie saoudite entre 1983 et 2005. C’est là qu’elle décroche son baccalauréat et une licence d’arts à l’université George Washington.

Mais si Reema bint Bandar a été nommée par décret royal à ce poste prestigieux d’ambassadeur, c’est avant tout pour sa réputation : la quadragénaire est une femme d’affaires active qui promeut publiquement la présence des femmes sur le marché du travail ou encore leur liberté à faire du sport. Elle est également à l’origine d’une campagne de sensibilisation au cancer du sein.

Le profil de Reema bint Bandar colle donc parfaitement avec l’image que le prince héritier Mohammed Ben Salman veut véhiculer à l’étranger : celle d’un royaume saoudien en voie de modernisation et de changement.

Le poste d’ambassadeur à Washington était vacant depuis plusieurs mois, en raison des tensions entre l’Arabie saoudite et les États-Unis après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Un meurtre pour lequel la CIA et le Congrès américain tiennent pour responsable le prince Mohammed ben Salman. Reema bint Bandar aura ainsi la lourde tâche de redorer l’image de son pays auprès de son principal allié occidental.