Le chef de file des Insoumis est convoqué en citation directe par le parquet de Bobigny, pour actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation. 

Le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et d’autres responsables seront jugés en correctionnelle à la suite des accrochages qui avaient émaillé les perquisitions visant son domicile et le siège du mouvement en octobre, a-t-on appris jeudi d’une source proche du dossier.

L’ancien candidat à la présidentielle et les députés Alexis Corbière et Bastian Lachaud font partie des personnalités convoquées en citation directe par le parquet de Bobigny, pour actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation, a-t-on appris de même source, confirmant une information deL’Express. L’eurodéputé Manuel Bompard, le conseiller d’Etat Bernard Pignerol et l’attachée de presse du mouvement, Muriel Rozenfeld, comparaîtront également à Bobigny.

Mélenchon affirme n’en avoir pas été informé par la justice

“Perquisitions. La boucle police/justice/médias continue. L’Express avait publié illégalement des PV d’auditions. Maintenant il annonce que nous serons convoqués en correctionnelle en septembre. La justice pensera sans doute à nous informer nous aussi. Si L’Express le permet”, a réagi Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. “On n’était pas au courant. Si c’est vrai, ce n’est pas normal qu’on n’en soit pas informé”, a déclaré son entourage à l’AFP.

Angela Merkel de nouveau prise de tremblements lors d’une cérémonie officielle

La chancelière allemande, Angela Merkel, a de nouveau été prise de tremblements lors d’une cérémonie officielle jeudi. “La chancelière va bien, elle se rend comme prévu en avion à Osaka”, a indiqué la chancellerie. 

La chancelière allemande Angela Merkel a de nouveau été prise de tremblements jeudi lors d’une cérémonie officielle, neuf jours après un incident similaire et quelques heures avant son départ pour le G20 d’Osaka.

Des tremblements en pleine cérémonie

Ce nouvel épisode est intervenu lors de la cérémonie officielle de prise de fonction de la nouvelle ministre de la Justice, Christine Lambrecht au château de Bellevue à Berlin. Angela Merkel a été prise de tremblements pendant environ deux minutes, a observé un photographe de l’agence de presse dpa sur place.

Semblant vouloir les contrôler, la chancelière allemande, qui aura 65 ans le mois prochain, a croisé ses bras lors du discours du président fédéral Frank-Walter Steinmeier, selon des images diffusées à la télévision allemande. Les tremblements se sont arrêtés quand elle a pu faire quelques pas. “Il n’y a pas d’annulations de rendez-vous pour aujourd’hui et demain. La chancelière va bien, elle se rend comme prévu en avion à Osaka”, a indiqué la chancellerie.

 Deux crises en moins de dix jours

Une crise semblable mais bien plus impressionnante l’avait touchée lors d’une cérémonie officielle le 18 juin avec le nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ces tremblements avaient été mis sur le compte de la déshydratation. “J’ai bu au moins trois verres d’eau, c’est ce qui m’a manifestement manqué et à présent je me sens très bien”, avait-elle ensuite déclaré.

La chancelière avait déjà fait un malaise en décembre 2014. Elle avait subi une baisse de tension durant une interview. L’enregistrement avait été brièvement interrompu et son entourage avait également expliqué que c’était lié à la déshydratation. À la tête d’une fragile coalition, Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005, prévoit de se retirer de la politique à la fin de son mandat, au plus tard en 2021.

Espagne : elles embauchent un tueur à gages et le dénoncent pour escroquerie

L’histoire, révélée par la police de Madrid dans un communiqué, est digne d’un scénario de film.

Une Espagnole a voulu assassiner son compagnon en engageant son beau-fils comme tueur à gages… puis, le meurtre n’arrivant pas, elle et sa fille sont allées au commissariat le dénoncer pour escroquerie. Tous les trois ont été arrêtés.

Règlements de compte en famille

Mi-juin, cette femme est allée avec sa fille déposer deux plaintes pour escroquerie : l’une contre son compagnon, et l’autre contre son beau-fils qu’elle avait chargé, sans succès, d’assassiner le premier. Selon sa déposition, son partenaire l’avait, au fil de multiples arnaques, dépouillée de plus de 60.000 euros. Lorsque sa fille, indignée, a raconté cela à son propre compagnon, celui-ci lui a proposé de les venger, affirmant qu’il travaillait pour les services secrets.

Un pacte scellé dans un contrat

Le beau-fils engagé a demandé une avance de 7.000 euros pour assassiner l’arnaqueur, proposant ensuite de vendre ses organes pour récupérer les 60.000 euros. Ce qu’elles ont accepté et mis noir sur blanc dans un contrat. Mais le meurtre tardant à se produire, elles sont allées porter plainte. Les policiers les ont arrêtées, de même que le prétendu agent secret. Les trois ont été remis à la justice et accusés d’incitation à commettre un assassinat. “Les enquêteurs ont pu constater que l’individu dont ils avaient projeté l’assassinat se trouvait en parfaite santé”, conclut la police.

International

Le Venezuela accuse la Colombie, le Chili et les États-Unis d’être liés à une tentative de coup d’État

Le Venezuela a évoqué mercredi une tentative de “coup d’État” destinée à renverser le président Nicolas Maduro. Selon Caracas, le Chili, la Colombie et les États-Unis seraient impliqués.

Le gouvernement vénézuélien a annoncé mercredi avoir déjoué une tentative de “coup d’État” militaire impliquant les États-Unis, la Colombie et le Chili, qui prévoyait l’assassinat du président socialiste Nicolas Maduro.

Selon Caracas, le coup d’État prévoyait l’assassinat du président

“Nous avons assisté à toutes les réunions de planification du coup d’État”, a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez. Des agents gouvernementaux auraient été infiltrés dans la préparation de cette tentative de renversement de Maduro et son remplacement par un général. Le coup d’État, impliquant des militaires actifs et en retraite ainsi qu’un ancien chef du renseignement, devait avoir lieu entre dimanche et lundi, a précisé le ministre.

Il a accusé le président de droite chilien Ivan Duque de “planifier des coups d’État, des assassinats du président” Maduro, mettant en cause également le président conservateur du Chili Sebastian Pinera et le Conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton.

Un pays en pleine crise économique et politique

Bien qu’assis sur d’immenses réserves de pétrole, le Venezuela est frappé par une récession qui se traduit entre autres par une hyperinflation, des pénuries et des coupures de courant à répétition et a poussé 4 millions de Vénézuéliens à émigrer depuis 2015, selon l’ONU. Quelque sept millions de personnes, soit un quart de la population, a besoin d’une aide humanitaire d’urgence.

Le pays vit au rythme du bras de fer entre Nicolas Maduro et le chef de file de l’opposition Juan Guaido, depuis que ce dernier s’est autoproclamé président par intérim le 23 janvier et qu’il a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont les États-Unis.

Jérusalem : la France rouvre à la visite le Tombeau des rois, joyau archéologique

La France va rouvrir à la visite le Tombeau des rois, un joyau archéologique de Jérusalem dont elle est propriétaire, fermé depuis 2010, a annoncé le consulat général. 

La France s’apprête à rouvrir à la visite le Tombeau des rois, joyau archéologique vieux de 2.000 ans dont elle est propriétaire au cœur de Jérusalem et qui était fermé au public depuis 2010, a annoncé le consulat général de France. Ce remarquable exemple d’architecture funéraire de l’époque romaine, qui renfermait autrefois des sarcophages dans des chambres à alcôves, passe pour l’un des plus grands complexes de cette période dans la région. Il sera accessible à partir de jeudi, et tous les mardis et les jeudis matins, uniquement sur réservation en ligne, a indiqué le consulat sur son site internet. La visite, payante, est limitée à 15 personnes par tranche de 45 minutes.

“Le Tombeau des rois est un site funéraire. Les visiteurs doivent être convenablement vêtus”, peut-on lire sur la page de commande des tickets. Les tombes elles-mêmes sont fermées au public pour des raisons de conservation et de sécurité.

Un sujet politique et religieux

Le vaste site dissimulé derrière un mur et un portail de métal tout près de la Vieille ville est signalé par un drapeau bleu-blanc-rouge et un panneau “République française – Tombeau des rois”. Son accès est un sujet éminemment délicat pour des raisons politiques et religieuses, comme beaucoup de ce qui a trait à l’archéologie dans la Ville sainte. Les juifs ultra-orthodoxes vénèrent les lieux comme un site d’inhumation de leurs ancêtres et réclament de pouvoir y prier. L’affaire a, un temps, été portée devant la justice rabbinique.

Le Tombeau des rois est par ailleurs situé à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem occupée par Israël depuis 1967 et annexée. Cette annexion a été déclarée illégale par la communauté internationale. Israël considère toute la ville comme sa capitale, alors que les Palestiniens espèrent faire de Jérusalem-Est celle du futur Etat auquel ils aspirent. En rouvrant le site, la France met en oeuvre une “décision prise de longue date”, a indiqué une porte-parole du consulat général. La réouverture constituait “l’objectif des travaux très importants (destinés à) sécuriser le site pour le public”, a-t-elle dit. Les travaux commencés en 2009 ont coûté environ un million d’euros.

Une histoire complexe

Le site et le droit de propriété français ont une histoire complexe. En 1863, le français Félicien de Saulcy, considéré comme l’un des pères de l’archéologie biblique, prenait en main les fouilles engagées peu auparavant et cherchait à confirmer qu’il avait affaire aux tombes des rois Salomon et David. L’hypothèse a été écartée, mais le nom du tombeau est resté. 

Plusieurs sarcophages ont été découverts à l’intérieur et se trouvent maintenant au Louvre. L’un d’eux porte une inscription en araméen qui, selon la théorie la plus communément admise, fait référence à la reine Hélène d’Adiabène (dans l’actuel Kurdistan irakien), qui aurait fait construire le tombeau pour sa dynastie. Elle se serait convertie au judaïsme et aurait été enterrée à Jérusalem. Après les excavations conduites par de Saulcy, le site a été acheté par les frères Pereire, des banquiers français juifs qui l’ont cédé ensuite à la France.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz a salué dans un communiqué la décision de la France, prise après des négociations “compliquées”. Il a invité “le grand public à visiter des lieux qui revêtent une grande signification pour le peuple juif et offrent un témoignage supplémentaire du lien profond et multigénérationnel entre le peuple juif et sa capitale éternelle, Jérusalem”, a-t-il dit, parlant de “grande signification religieuse et nationale”. Interrogée sur les propos du ministre, la porte-parole du consulat général s’est contentée d’indiquer: “Nous rouvrons dans le respect des règles que nous nous sommes fixées”.