L’éditorialiste E. Jean Carroll raconte dans une interview à “New York” avoir été violée par l’actuel président des États-Unis il y a environ 25 ans.

Une éditorialiste renommée de la version américaine du magazine Elle affirme, dans un entretien au magazine New York publié vendredi, avoir été violée par Donald Trump en 1995 ou 1996 dans un grand magasin de luxe new-yorkais.

Dans un grand magasin de luxe

Aujourd’hui âgée de 75 ans, E. Jean Carroll raconte avoir croisé par hasard l’ancien promoteur immobilier, qu’elle connaissait, à l’entrée de Bergdorf Goodman, situé dans le quartier huppé de l’Upper East Side, à Manhattan. Donald Trump lui aurait d’abord demandé de l’aider à chercher un cadeau pour une femme, ce qu’elle aurait accepté, avant de lui révéler qu’il s’agissait d’elle.

Le futur président des États-Unis lui aurait ensuite demandé d’essayer de la lingerie et se serait dirigé avec elle vers les cabines d’essayage, ce que l’éditorialiste aurait pris, selon elle, pour une blague. Il se serait alors enfermé avec elle dans une cabine, avant de l’embrasser de force puis de la violer. Après s’être débattue, en vain, durant plusieurs secondes, E. Jean Carroll aurait fini par se défaire de son agresseur et s’enfuir.

Quinze femmes l’ont déjà accusé publiquement

Elle explique ne pas avoir porté plainte à l’époque par peur des représailles, mais en avoir parlé à deux amies journalistes, qui ont toutes deux confirmé à New York avoir entendu la même version de l’histoire racontée par la victime présumée.

Elle rappelle que quinze femmes ont déjà accusé publiquement Donald Trump de les avoir agressées sexuellement, ce que l’intéressé a réfuté. Début octobre 2016, à quelques jours de l’élection présidentielle, le Washington Post a publié une vidéo de 2005 dans laquelle on entendait Donald Trump tenir des propos dégradants envers les femmes. Parlant à un animateur après une émission, alors que les micros étaient encore ouverts, Donald Trump y explique, au sujet des femmes : “Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte”. Il s’y vante aussi d’embrasser et de toucher les femmes à sa guise, un comportement pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel.

International

Une ville de Floride accepte de payer une rançon à des pirates informatiques

Plus de cinquante villes américaines ont été visées par des attaques similaires au cours des deux dernières années, dont la ville de Baltimore (Maryland), qui a refusé de verser une rançon. Des hôpitaux, un aéroport et un port ont aussi été visés.

Une ville de Floride a autorisé le versement d’une rançon de près de 600.000 dollars en bitcoins à des pirates qui ont paralysé ses réseaux informatiques.

Le conseil municipal de Riviera Beach, une ville de 32.500 habitants située au nord de Miami, a voté cette semaine pour que son assureur paie 65 bitcoins aux pirates, soit 592.000 dollars, rapporte le Palm Beach Post. Selon le journal, l’attaque a débuté le 29 mai, quand un agent de la police municipale a ouvert un courriel de hameçonnage qui contenait un logiciel malveillant. Celui-ci s’est propagé dans tout le informatique de la ville, paralysant boîtes mail et lignes téléphoniques. Pendant trois semaines, les employés municipaux ont dû renouer avec des pratiques oubliées: les salaires ont été payés par chèque et les amendes rédigées à la main.

Plus de cinquante villes américaines ont été visées par des attaques similaires au cours des deux dernières années

Potentiellement plus grave, le logiciel malveillant a perturbé les centrales d’appel d’urgence 911 et les stations de traitement des eaux.  Dans un message publié sur son site internet le 5 juin, la municipalité avait évoqué un “incident de sécurité informatique” et assuré que “des équipes internes et des consultants extérieurs cherchaient à résoudre le problème”.  La veille, elle avait débloqué un million de dollars pour acheter environ 400 nouveaux ordinateurs et d’autres équipements.

Les courriels, les services financiers et les stations d’eau ont été progressivement rétablis, mais certaines données restaient inaccessibles lundi. Le conseil municipal espère que le versement de la rançon permette de les récupérer, mais sans certitude.

Drone abattu par l’Iran : Washington émet des restrictions de vol aux compagnies américaines

Après qu’un drone américain a été abattu par l’Iran, qui assure avoir des preuves irréfutables que l’engin a violé son espace aérien, Washington a émis des interdictions de vol dans la zone.

Les États-Unis ont interdit jeudi soir les vols des compagnies aériennes américaines dans la zone où l’Iran a abattu un drone militaire américain, une frappe qualifiée d'”énorme erreur” par le président Donald Trump. 

Des interdictions pour des raisons de sécurité, selon Washington

Il est ainsi interdit le survol de l’espace aérien contrôlé par Téhéran au-dessus du Golfe et du Golfe d’Oman “jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué l’Administration aéronautique fédérale américaine. Ces restrictions sont justifiées par une “augmentation des activités militaires et la tension politique croissante dans la région, qui représentent un risque pour les opérations de l’aviation civile américaine” accompagné d’un risque d'”erreur d’identification”, a ajouté la même source qui mentionne le drone militaire américain abattu par un missile sol-air iranien.

Une tension montée d’un cran

L’Iran a assuré jeudi avoir retrouvé, dans ses eaux territoriales, des débris d’un drone américain qu’il a abattu, un incident qui a encore fait monter la tension avec les États-Unis où Donald Trump a vivement réagi. “Notre pays n’acceptera pas cela, je peux vous le dire”, a lancé, menaçant, le président américain avant d’essayer de faire baisser la température en évoquant la piste d’une erreur du côté iranien faite par quelqu’un de “stupide”. “J’ai du mal à croire que cela était délibéré”, a-t-il affirmé depuis le Bureau ovale.

Où et quand a été abattu le drone ? 

Auparavant, Washington et Téhéran s’étaient livrés toute la journée à une guerre de communication sur la localisation exacte du drone de l’US Navy au moment de la frappe. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a assuré que des morceaux de l’appareil avaient été retrouvés dans les eaux territoriales iraniennes, “à l’endroit où il a été abattu”. Le drone “a été touché à 4h05 (01h35 mercredi à Paris) par 25°59’43” de latitude Nord et 57°02’25” (de longitude Est)”, a-t-il tweeté.

De son côté, le Pentagone a assuré qu’il se trouvait à 34 kilomètres des côtes iraniennes et n’avait “à aucun moment” violé l’espace aérien iranien. Le Pentagone a publié dans la soirée une carte de la trajectoire du drone, qui le montre dans les eaux internationales ou omanaises, mais jamais dans les eaux iraniennes. Le document présente également une photo d’un appareil en feu, à 01h39 (heure de Paris) à 25°57’42” de latitude Nord et 56°58’22” de longitude Est. Il y a notamment une différence de quatre minutes dans l’horaire donné par les deux pays.

Un incident dans une zone stratégique

Selon le commandement central des forces américaines, le drone a été abattu par un missile sol-air iranien au-dessus du détroit d’Ormuz. Ce détroit est un point de passage stratégique pour l’approvisionnement mondial de pétrole, près duquel deux tankers ont été attaqués le 13 juin, environ un mois après des sabotages contre quatre navires à l’entrée du Golfe.

L’Iran dispose de preuves “irréfutables” montrant que le drone américain qu’il a abattu jeudi était entré dans son espace aérien. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le ministre des Affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi a “protesté énergiquement” par téléphone auprès de l’ambassadeur de Suisse à Téhéran (qui représente les intérêts américains) après cet incident et lui a dit qu'”il y avait des preuves ‘irréfutables’ de ce que le drone avait violé l’espace aérien iranien”, indique le communiqué.

Géorgie : des milliers de manifestants tentent d’investir le Parlement

Des milliers de manifestants s’en sont pris au Parlement géorgien, jeudi. Ils protestaient contre la présence d’un Russe.

Des milliers de protestataires ont tenté d’investir le parlement jeudi à Tbilissi, furieux qu’un législateur russe s’adresse à l’assemblée géorgienne depuis le siège du président à l’occasion d’une rencontre internationale, a constaté un journaliste de l’AFP.

Repoussés après avoir forcé un barrage

Près de 10.000 personnes, réclamant la démission du président du parlement géorgien, ont réussi à pénétrer dans la cour du bâtiment après avoir forcé un barrage de police anti-émeutes, selon la même source. La police les a ensuite refoulés, quelques-uns seulement essayant par la suite d’entrer dans le bâtiment.

Des dizaines de milliers de personnes s’étaient auparavant rassemblées dans le centre de la capitale géorgienne pour demander la démission du président de l’assemblée Irakli Kobakhidzé après qu’un parlementaire russe s’était exprimé depuis son propre siège à la tribune de la chambre.

“La Russie est un occupant”, accusent les manifestants

Le député communiste russe Sergueï Gavrilov s’exprimait au Parlement géorgien dans le cadre d’une rencontre annuelle de l’Assemblée interparlementaire sur l’orthodoxie, un forum de parlementaires de pays majoritairement chrétiens orthodoxes. La présence de parlementaires russes a suscité de vives protestations dans l’ex-république soviétique du Caucase, marquée par une intervention militaire russe et une brève guerre en 2008. Celle-ci a entériné la perte du contrôle de ses deux régions séparatistes prorusses d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, frontalières du territoire russe et sur lesquelles sont restées des troupes russes.

Un groupe de députés géorgiens d’opposition a demandé que la délégation russe quitte le Parlement de Tbilissi. Beaucoup de manifestants portaient des drapeaux de la Géorgie et de l’Union européenne, ainsi que des banderoles portant le slogan “La Russie est un occupant”.