Le Salon du Bourget a un goût amer pour le constructeur américain Boeing. C’est le premier salon d’envergure depuis les crashs de deux 737 MAX qui ont causé des centaines de morts. L’avion est cloué au sol, mais c’est surtout la confiance des clients qui sera difficile à regagner.

Face à un Airbus triomphant dans le ciel et dans les carnets de commandes du Bourget, Boeing a fait profil bas lundi 17 juin avec une conférence de presse où les dirigeants ont eu des mots pour les victimes du double crash. Greg Smith, le directeur financier du groupe : « Les tragédies que sont les accidents de Lion et Ethiopian Airlines pèsent évidemment sur nous tous. Les mots ne peuvent exprimer la peine et la compassion que nous avons envers les familles et les proches de ceux qui ont disparu. »

Boeing, dont le PDG a reconnu récemment des erreurs de communication, notamment vis-à-vis de ses clients, les compagnies aériennes, semble décidé à changer ses méthodes. « Nous assisterons les compagnies aériennes lors du redémarrage des avions, promet Kevin McAllister, le vice-président de la branche aviation commerciale. Nous déploierons des équipes partout dans le monde. Nous les accompagnerons comme si ces avions entraient pour la première fois en service, nous ferons les choses bien»

Le groupe de Seattle insiste fortement sur le travail acharné de ses équipes pour corriger le système de décrochage, mis en cause dans les crashs. Mais aucune date n’est annoncée pour la reprise des vols. Boeing pourrait à terme avoir à dédommager les compagnies aériennes clientes. Le retour de la confiance sera long.