Vendredi, Nicolas Maduro a ordonné la réouverture de la frontière entre le Venezuela et la Colombie.
Le président du Venezuela Nicolas Maduro a ordonné vendredi la réouverture de la frontière avec la Colombie dans l’Etat de Tachira (ouest), près de laquelle la communauté internationale avait massé son aide humanitaire refusée par Caracas. “En vertu du plein exercice de notre souveraineté, j’ai ordonné l’ouverture aux passages frontaliers avec la Colombie dans l’État de Tachira, à compter de ce samedi”, a indiqué le chef de l’État sur Twitter. Le dirigeant n’a pas précisé si les ponts frontaliers seraient également autorisés pour les transports, qui y sont interdits depuis août 2015 après que deux soldats vénézuéliens ont été blessés par de présumés passeurs.
La frontière avec la Colombie fermée depuis février
Nicolas Maduro avait ordonné la fermeture totale des frontières terrestres avec le Brésil et la Colombie ainsi que des liaisons maritimes et aériennes avec les Antilles néerlandaises en février, quelques jours avant l’entrée annoncée de l’aide humanitaire en provenance des États-Unis et sous l’égide de l’opposant Juan Guaido, et qui était prévue pour le 23 février.
L’armée, soutien de Nicolas Maduro, avait bloqué les ponts frontaliers et empêché l’entrée des cargaisons, et des violences avaient fait sept morts. Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition, s’est autoproclamé président de la République et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont Washington. Il voulait faire entrer des vivres et des médicaments dans le pays plongé dans une grave crise économique et sociale.
Nicolas Maduro, de son côté, qui dit le Venezuela victime de la “guerre économique” livrée par les États-Unis, estime que cette aide n’était qu’un écran de fumée pour préparer une “invasion étrangère”.
La frontière avec le Brésil rouverte depuis le 10 mai
Le 10 mai, le gouvernement vénézuélien avait déjà décidé de rouvrir sa frontière terrestre avec le Brésil et la voie maritime avec Aruba, mais pas avec d’autres îles des Antilles néerlandaises comme Bonaire et Curaçao. Les relations entre le Venezuela et la Colombie, qui partagent une frontière de 2.219 kilomètres, ont été rompues le 23 février, après le soutien apporté par le président colombien Ivan Duque à Juan Guaido. De nombreux Vénézuéliens traversent la frontière tous les jours illégalement par des voies de traverse pour s’approvisionner en Colombie, en raison de la grave pénurie de produits de première nécessité.
Accord entre États-Unis et Mexique sur l’immigration, les taxes douanières suspendues
Au terme de plusieurs jours de difficiles négociations, les États-Unis et le Mexique ont arraché un accord sur l’immigration vendredi à Washington.
Les États-Unis et le Mexique ont arraché un accord sur l’immigration vendredi à Washington, au terme de plusieurs jours de difficiles négociations, levant ainsi la menace de droits de douane sur les produits mexicains brandie par Donald Trump et potentiellement dommageables à leurs économies.
Les tarifs douaniers suspendus
Le président américain, à peine revenu l’Europe où il avait assisté aux cérémonies du 75ème anniversaire du Débarquement en Normandie, s’est chargé lui-même d’en faire l’annonce. “Les États-Unis sont parvenus à un accord signé avec le Mexique. Les tarifs douaniers prévus pour être appliqués lundi par les États-Unis, contre le Mexique, sont donc suspendus indéfiniment”, a-t-il écrit sur Twitter. Il a ajouté que Mexico allait prendre “des mesures fortes pour endiguer le flux migratoire” traversant son pays à destination de la frontière sud des États-Unis où la police et la douane se disent débordées par le nombre des arrivées. “Cela va permettre de réduire grandement, ou éliminer, l’immigration illégale venant du Mexique et entrant aux États-Unis”, a-t-il assuré.
Son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a rapidement salué cet accord, également sur Twitter : “Grâce au soutien de tous les Mexicains, nous avons pu éviter l’imposition de droits de douane sur les produits mexicains exportés aux Etats-Unis”. Le président mexicain a confirmé qu’il se rendrait bien samedi à Tijuana, la ville mexicaine à la frontière de la Californie. Le voyage avait été prévu au plus fort de la crise, il s’agira cette fois de “célébrer” cet accord. Son ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard a remercié de son côté “toutes les personnes qui nous ont aidés à montrer la grandeur du Mexique”. Marcelo Ebrard avait entamé mercredi à Washington les négociations avec plusieurs représentants de la diplomatie américaine. Elles ont finalement abouti vendredi soir après plus de douze heures d’échanges entre les murs du département d’Etat américain.
Des mesures “sans précédent” pour lutter contre l’immigration clandestine
Le Mexique va prendre des “mesures sans précédent” pour lutter contre l’immigration clandestine, ont affirmé les deux pays dans une déclaration commune. “Le déploiement de sa Garde nationale à travers le Mexique, en priorité à sa frontière sud”, figure parmi ces mesures, précise la déclaration. Le chiffre de 6.000 hommes annoncé jeudi par Mexico n’y figure pas explicitement. “Le Mexique va aussi prendre des mesures décisives pour démanteler les organisations de passeurs et de trafiquants, ainsi que leurs réseaux illicites de transport et de financement”, selon ce texte.
Les États-Unis estiment que le Mexique n’en fait pas suffisamment pour contrôler sa frontière avec le Guatemala, au sud de son territoire, et qu’il a laissé se développer sur son sol des réseaux qui acheminent les migrants vers les Etats-Unis. Ceux-ci viennent essentiellement du Guatemala, du Honduras et du Salvador d’où ils fuient la criminalité et l’insécurité. Et ils ne font que transiter sur le sol mexicain.
Le Mexique devrait aussi accéder à une autre exigence de Washington : tous les migrants venant faire une demande d’asile aux États-Unis seront renvoyés au Mexique en attendant qu’elle soit traitée par les tribunaux américains.
Donald Trump menaçait d’appliquer dès lundi des droits de douane de 5% sur tous les produits mexicains, qui auraient pu augmenter progressivement jusqu’à 25% le 1er octobre, si son voisin du Sud ne s’engageait pas à prendre des mesures suffisantes contre l’immigration clandestine.
L’utilisation de l’arme commerciale dans ce dossier avait inquiété les milieux d’affaires, tant les relations économiques sont étroites entre les deux pays. De l’industrie à l’agriculture, les deux économies sont imbriquées et la Chambre de commerce américaine a estimé à 17 milliards de dollars le montant qui aurait été répercuté sur les entreprises et consommateurs américains si les droits de douane avaient été appliqués.
Mexico a multiplié les gestes de bonne volonté
Soucieux d’éviter l’exécution de la menace américaine, Mexico avait dépêché dès le début de la semaine une importante délégation à Washington et multiplié les gestes de bonne volonté. Les autorités mexicaines s’étaient déjà engagées jeudi à renforcer la surveillance à leur frontière avec le Guatemala, en déployant les gardes nationaux. Elles avaient gelé les comptes bancaires de passeurs présumés et renvoyé une centaine de Honduriens dans leur pays.
Elles avaient aussi bloqué mercredi l’avancée d’un cortège d’environ 1.200 migrants qui venaient d’entrer au Mexique depuis le Guatemala.
Dans l’État du Chiapas, dans le sud du pays, des journalistes ont constaté une plus grande présence policière et militaire sur les routes empruntées par les migrants. Pour le seul mois de mai, 144.000 migrants ont été arrêtés ou refoulés en à la frontière sud des États-Unis. Au moment de la prise de fonction de Donald Trump à la Maison-Blanche, seuls 20.000 migrants étaient arrêtés chaque mois à la frontière. Parmi les migrants, figurent de nombreuses familles, parfois aussi des enfants isolés.
Listeria : trois morts au Royaume-Uni liés à sandwichs pré-emballés
Des sandwichs pré-emballés et contaminés à la listeria ont fait trois morts au Royaume-Uni.
Trois personnes hospitalisées sont mortes au Royaume-Uni à la suite d’une infection à la listeria liée à des sandwichs pré-emballés, a annoncé vendredi l’agence sanitaire Public Health England (PHE).
Six patients hospitalisés au total
Au total, des “cas d’infection à la listeria ont été observés chez six patients gravement malades hospitalisés en Angleterre. Trois de ces patients sont malheureusement morts”, explique PHE dans un communiqué. Le producteur des sandwiches, The Good Food Chain, a cessé leur production, le temps qu’une enquête fasse la lumière sur les circonstances exactes de ces infections, a précisé l’organisme, soulignant que le risque pour la santé publique était “faible”.
La listeria est une bactérie souvent trouvée dans la nourriture et qui, chez les personnes en bonne santé, ne provoque pas de maladie. Elle atteint en revanche les personnes affaiblies – personnes âgées, femmes enceintes, personnes atteintes de maladies graves comme le cancer et le diabète – chez qui elle peut être mortelle.
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