La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine continue. Ce mardi, la Chine a exhorté ses citoyens à la prudence aux États-Unis, et accuse les autorités américaines de “harcèlement”.

Les tensions entre la Chine et les États-Unis se poursuivent. Ce mardi, la Chine accuse la police américaine de “harceler” certains de ses citoyens chinois présents sur le sol américain, et exhorté ces derniers à la vigilance, dans un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Chine appelle ses touristes à “évaluer les risques” aux États-Unis

Cette accusation intervient au lendemain d’un appel à la prudence du gouvernement chinois. Lundi, la Chine avait déjà appelé ses touristes à “pleinement évaluer les risques liés à un voyage aux États-Unis”, selon un média d’État citant le gouvernement chinois. Les relations entre les deux pays sont très froides, en pleine guerre commerciale déclenchée l’an dernier par Donald Trump, et un mois après l’échec des discussions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales.

Quatre personnes tuées par un homme armé dans le nord de l’Australie

Un homme de 45 ans a été arrêté, alors que les policiers enquêtent sur au moins cinq scènes de crime dans la ville de Darwin, au nord de l’Australie.

Quatre personnes ont été tuées et deux blessées après qu’un homme armé a ouvert le feu mardi soir dans le centre-ville de Darwin, dans le nord de l’Australie, a annoncé la police, précisant qu’un homme de 45 ans a été arrêté. “La menace posée par un tireur en action a disparu”, a déclaré le commissaire Gavin Kennedy, de la police de la région du Nord.

Une attaque pas considérée comme “un acte terroriste”

Les policiers enquêtent sur au moins cinq scènes de crime dans la ville, a-t-il ajouté. La police avait auparavant bouclé certains secteurs de Darwin et alerté le public sur le fait qu’un tireur était en ville. L’attaque n’est pas considérée comme “un acte terroriste”, a déclaré le Premier ministre Scott Morrison à des journalistes à Londres.

Europol : sauvetage de milliers de reptiles destinés à finir en sac à main

Au total, 2.703 tortues, 1.059 serpents, 512 lézards et geckos et 20 crocodiles et alligators détenus par des réseaux criminels œuvrant dans le commerce illégal de reptiles ont été sauvés dans le monde.

Une opération internationale contre le commerce illégal de reptiles a permis de sauver plus de 4.000 serpents, crocodiles et tortues destinés à la fabrication de portefeuilles et autres articles de mode, a annoncé lundi Europol.

L’opération baptisée Blizzard a donné lieu “à des centaines de saisies” – animaux vivants et articles de mode haut de gamme fabriqués avec de la peau de reptile – “et à 12 arrestations dans l’Union européenne”, a précisé dans un communiqué l’agence européenne de coopération entre les polices criminelles.

Au total, ont ainsi été sauvés dans le monde 2.703 tortues, 1.059 serpents, 512 lézards et geckos et 20 crocodiles et alligators détenus par des réseaux criminels œuvrant dans le commerce illégal de reptiles. “Près de 1.500 de ces serpents, lézards et geckos ont été saisis en Europe”, a indiqué Europol, dont le siège est à La Haye, qui a coordonné l’opération avec Interpol, l’organisation de coopération policière internationale.

Six arrestations en Italie et six autres en Espagne

Par ailleurs, 152 sacs à main, portefeuilles, bracelets de montre, médicaments et taxidermies dérivés de reptiles ont été saisis. Menée du 12 avril au 22 mai avec la coopération de 22 pays, dont les Etats-Unis et plusieurs pays européens comme la France et l’Allemagne, l’opération a conduit à six arrestations en Italie et six en Espagne.

Les recherches visaient les passagers d’avions et de cargos commerciaux, les animaleries et les propriétaires légaux de reptiles. “Le trafic d’espèces sauvages a considérablement augmenté ces dernières années, au point que des milliers de reptiles, d’une valeur de plusieurs millions d’euros, sont saisis chaque année”, a déclaré le chef de l’unité d’Europol contre les délits économiques Pedro Felicio.


International

Suède : un tribunal rejette la demande d’arrestation de Julian Assange pour viol

Le parquet, qui demandait le placement en détention du fondateur de WikiLeaks, a vu sa demande rejetée lundi en Suède.

Un tribunal suédois a débouté lundi le parquet qui demandait le placement en détention par défaut du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, poursuivi pour un viol présumé commis en Suède en 2010 et détenu à Londres.

Les soupçons fondés, mais une détention “disproportionnée”

La décision du tribunal d’Uppsala, susceptible d’appel, est un revers pour l’accusation qui espérait émettre un mandat d’arrêt européen en vue du transfèrement en Suède de l’Australien avant la prescription des faits en août 2020.

Le tribunal juge fondés “les soupçons visant Julian Assange et reconnaît le risque qu’il tente de se soustraire à la justice” mais, dès lors qu’il est incarcéré en Grande-Bretagne, “des procédures d’investigation peuvent être menées sous le régime de la décision d’enquête européenne”, un mécanisme de coopération entre États membres de l’Union européenne dans les enquêtes pénales. “Dans ces circonstances, un ordre d’arrestation et de détention serait disproportionné”, ajoutent les magistrats.

Des faits remontant à août 2010

La procureure en charge de l’instruction, Eva-Marie Persson, avait annoncé à la mi-mai la réouverture de l’enquête pour viol contre Julian Assange, 47 ans, après son interpellation par la police britannique à l’ambassade d’Équateur à Londres le 11 avril, et formé une semaine plus tard une demande d’arrestation à son encontre. Âgée d’une trentaine d’années à l’époque des faits en août 2010, la plaignante suédoise accuse l’Australien d’avoir engagé un rapport sexuel pendant qu’elle dormait et sans préservatif, alors qu’elle lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises.

De son côté, Julian Assange a toujours nié les faits de viol, et soutient qu’elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif. Le parquet avait classé l’enquête en 2017 faute de pouvoir l’entendre dans ce dossier.
Julian Assange était aussi visé par une plainte pour agression sexuelle sur une autre jeune femme à Stockholm à la même époque, mais les faits ont été prescrits en 2015.

Tiananmen : la Chine accuse d”arrogance” le secrétaire d’État américain

Lundi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a rendu hommage “aux héros du peuple chinois qui se sont courageusement levés il y a 30 ans place Tiananmen pour exiger leurs droits”. 

La Chine a accusé mardi d'”arrogance” le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui avait déclaré en évoquant la répression de Tiananmen que les États-Unis avaient depuis perdu tout espoir d’ouverture de la société chinoise.

“Il s’agit d’un affront au peuple chinois et d’une grave violation du droit international et des normes fondamentales qui régissent les relations internationales”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington. “La partie chinoise exprime son fort mécontentement et sa ferme opposition” aux propos de Mike  Pompeo, a-t-il ajouté.

La répression avait fait des centaines de morts

Les déclarations faites lundi par Mike Pompeo sur les événements de Tiananmen, il y a 30 ans, et sur l’évolution ultérieure de la Chine sont motivées par “les préjugés et l’arrogance”, a accusé le porte-parole de l’ambassade. Toute personne qui tente “de prendre de haut et d’intimider le peuple chinois (…) finira dans les poubelles de l’Histoire”, a-t-il déclaré. Mike Pompeo, a poursuivi le porte-parole, a utilisé “le prétexte des droits de l’Homme” pour faire une déclaration qui “intervient grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, attaque son système et diffame ses politiques intérieure et étrangère”.

Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l’armée chinoise a mis fin à sept semaines de manifestations en faveur de la démocratie centrées sur la place Tiananmen, l’immense esplanade du cœur de Pékin. La répression a fait des centaines de morts.

“Les droits de l’Homme en Chine sont dans la meilleure période qu’ils aient jamais connue”

Mike Pompeo a rendu hommage lundi dans un communiqué “aux héros du peuple chinois qui se sont courageusement levés il y a 30 ans place Tiananmen pour exiger leurs droits”. “Dans les décennies qui ont suivi, les États-Unis ont espéré que l’intégration de la Chine dans la communauté internationale déboucherait sur une société davantage ouverte et tolérante. Ces espoirs ont été balayés. L’État chinois à parti unique ne tolère aucune dissidence et viole les droits humains à chaque fois que c’est dans son intérêt”, a écrit le secrétaire d’Etat américain.

Le communiqué de l’ambassade de Chine se réfère seulement à “l’incident politique de la fin des années 80” et déclare que le gouvernement et le peuple chinois sont depuis longtemps “parvenus à un verdict” sur ce sujet. “Les droits de l’Homme en Chine sont dans la meilleure période qu’ils aient jamais connue”, a affirmé l’ambassade. “La Chine est fermement engagée sur la voie du développement pacifique et du développement des droits de l’Homme en Chine et dans le monde entier”, ajoute le communiqué.

Canada : des femmes autochtones victimes d’un “génocide”, conclut une enquête

Intitulé “Réclamer notre pouvoir et notre place”, le rapport conclut que les femmes et les filles autochtones font face à un niveau de violence disproportionnellement élevé en raison des “actions et inactions de l’Etat” canadien.

Après plus de deux ans de travaux, une enquête publique a conclu lundi que des milliers de femmes autochtones assassinées ou portées disparues au Canada ont été victimes d’une violence endémique caractéristique d’un “génocide”. Le rapport de quelque 1.200 pages a été rendu public lors d’une cérémonie en présence du Premier ministre Justin Trudeau et des familles des disparues au musée canadien de l’Histoire, à Gatineau, ville québécoise située en face d’Ottawa.

Intitulé “Réclamer notre pouvoir et notre place”, le rapport conclut que les femmes et les filles autochtones font face à un niveau de violence disproportionnellement élevé en raison des “actions et inactions de l’Etat qui trouvent leurs racines dans le colonialisme et les idéologies connexes, reposant sur une présomption de supériorité”. Des autochtones comme des non-autochtones étaient à l’origine de ces meurtres et disparitions. Certains étaient les partenaires de ces femmes, d’autres des membres de leur famille ou de leur entourage ou encore des étrangers, y compris des tueurs en série, selon le rapport.

“Tous les meurtres ont en commun la marginalisation économique, sociale et politique”

Selon des estimations officielles, environ 1.200 femmes autochtones ont été tuées ou portées disparues au Canada entre 1980 et 2012. Après avoir entendu ou recueilli les témoignages de plus de 2.000 proches des victimes, la commission estime que le nombre de victimes est probablement beaucoup plus élevé pour atteindre plusieurs milliers, mais que “nul ne connaît” leur nombre exact. Le rapport appelle à des réformes majeures, faisant 231 recommandations pour améliorer la sécurité, la justice, la santé et la culture pour les 1,6 million d’autochtones, Inuits et Métis du Canada.

“Malgré des circonstances et des contextes variables, tous les meurtres et disparitions ont en commun la marginalisation économique, sociale et politique, le racisme et la misogynie qui font partie intégrante du tissu social canadien”, a expliqué Marion Butler, commissaire en chef. “La dure réalité, c’est que nous vivons dans un pays dont les lois et les institutions perpétuent les violations des droits fondamentaux, ce qui mène à un génocide envers les femmes, les filles et les personnes” autochtones issues de minorités sexuelles.