Un ordinateur contenant six des virus les plus dangereux d’Internet a été vendu aux enchères pour 1,345 million de dollars. L’œuvre d’art, baptisée “La persistance du Chaos”, critique “l’extrême culture en ligne moderne”.
Un vieil ordinateur portable contenant six virus informatiques parmi les plus dangereux et symbolisant les dangers de l’internet, a été vendu aux enchères 1,345 million de dollars, a indiqué mardi le site de l’artiste chinois qui le mettait à l’encan à New York.
L’ordinateur, un Netbook Samsung NC10 datant de 2008 et doté du système d’exploitation Windows XP SP3, n’a rien de particulier si ce n’est qu’il porte en lui “ILOVEYOU”(2000), “MyDoom” (2004), “SoBig” (2003), “DarkTequila” (2013), “BlackEnergy” (2015) et “Wannacry” (2017).
L’acheteur s’est engagé à ne pas le connecter à internet
Ces virus ont causé au moins 95 milliards de dégâts depuis deux décennies, précise Guo O Dong, le créateur de cette œuvre d’art, baptisée “La persistance du Chaos” (The persistence of Chaos). Il se présente comme un artiste numérique contemporain dont les œuvres critiquent “l’extrême culture en ligne moderne”. L’ordinateur, qui se trouve à New York, était visible en streaming pendant les enchères. Il était allumé, mais non connecté au réseau internet. Il sera livré avec son cordon d’alimentation mais l’acheteur s’est engagé à laisser l’ordinateur déconnecté pour ne pas propager ces virus, indique le site.
Une vente aux enchères en partenariat avec une firme de sécurité informatique
L’œuvre d’art “permet l’étude des logiciels malveillants et permet à ceux intéressés dans l’analyse de ces logiciels (ou peut-être dans un cadre professionnel) d’avoir accès à un logiciel en état de fonctionnement, d’analyser la façon dont ils opèrent ou permettre à des gens de bloquer des logiciels spécifiques dans leur environnement”, explique les organisateurs. La vente aux enchères était organisée en partenariat avec la firme de sécurité informatique DeepInstinct. Les virus contenus dans l’ordinateur “ont causé plus de 95 milliards de dégâts, simplement parce que les entreprises n’étaient pas préparées aux attaques qu’elles n’avaient pas subies auparavant”, explique la société.
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