Des employés de Snapchat, l’un des réseaux sociaux favoris des jeunes, ont utilisé un logiciel interne pour collecter illégalement des données personnelles d’utilisateurs.
Quand on additionne réseaux sociaux, données personnelles et scandale, c’est souvent Facebook qui sort du chapeau. Une fois n’est pas coutume, c’est Snapchat qui fait face à une polémique. Selon le site américain Motherboard, des employés du réseau social aurait détourné un logiciel interne pour collecter les données personnelles de certains utilisateurs.
Des données détournées illégalement…
Cette fuite concerne des adresses mail, des numéros de téléphone, des données de géolocalisation et, c’est le plus inquiétant, des snaps archivés par les utilisateurs (les “Memories”). A priori, rien n’a été rendu public, mais cela implique quand même que des gens ont toutes ces données en leur possession et peuvent s’en servir, pour faire du chantage par exemple. Quand on sait que Snapchat est un des réseaux sociaux préférés des jeunes, ça ne peut qu’inciter à encore plus de prudence. On ne le dira jamais assez : ne postez rien sur les réseaux sociaux que vous pourriez regretter, type photos nues ou compromettantes.
Que des employés de Snapchat aient accès à des données d’utilisateurs comme ça, c’est complètement illégal. Le réseau social évoque d’ailleurs une violation claire de ses règles internes et assure que les coupables seront licenciés. “La protection de la vie privée est primordiale”, a expliqué Snapchat dans un communiqué. “Nous avons des politiques et des moyens de contrôle robustes pour limiter les accès aux données en interne.”
…mais collectées légalement
En revanche, que Snapchat, en tant qu’entité, possède ce genre de données personnelles, ça n’a rien d’anormal. En fait, Snapchat – mais aussi Facebook, Instagram, Twitter, bref tous les gros réseaux sociaux – collectent un certain nombre de données personnelles au cas où la justice les réclamerait. Ces employés auraient ainsi utilisé à des fins personnelles le logiciel SnapLion, utilisé en interne pour récupérer des données dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
Ce point de droit, souvent méconnu des utilisateurs, est pourtant écrit noir sur blanc dans les conditions d’utilisations des réseaux sociaux, par exemple chez Facebook. Si les forces de l’ordre ou un tribunal exigent les données d’un utilisateur dans le cadre d’une affaire criminelle, Facebook et consort sont sommés de les fournir. C’est tout de même très encadré : il faut que la demande soit légitime et formulée dans le cadre d’un processus défini par la loi.
En général, c’est quand une personne peut représenter un danger pour les autres, par exemple une personne en voie de radicalisation ou un criminel en cavale. Dans ce cas, les données des réseaux sociaux peuvent permettre de neutraliser ou appréhender la personne concernée.
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