En visite au Japon, Donald Trump a évoqué un “grand respect” entre les États-Unis et la Corée du Nord et a adouci son ton sur l’Iran.

Après un week-end de détente, partagé entre golf et sumo, le président américain Donald Trump est passé aux choses sérieuses lundi au Japon, évoquant un “grand respect” entre les États-Unis et la Corée du Nord et adoucissant son ton sur l’Iran. 

Avec la Corée du Nord, “Nous avons fait beaucoup de chemin”

“Plein de bonnes choses vont se passer avec la Corée du Nord (…) Nous avons fait beaucoup de chemin”, a déclaré Donald Trump à l’ouverture d’un sommet avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. “Un bon respect s’est construit là, même sans doute un grand respect entre les États-Unis et la Corée du Nord”, a-t-il insisté, en allusion à ses deux rencontres avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, en juin 2018 à Singapour, puis à Hanoï en février, même si cette dernière s’était terminée par un échec.

Depuis, les négociations sur le nucléaire se sont enlisées et Pyongyang a mené début mai des essais de missile à courte portée. Mais déjà dimanche, Donald Trump avait minimisé ces actions : “La Corée du Nord a lancé quelques petites armes, ce qui a dérangé certains dans mon pays et d’autres, mais pas moi”, avait-il lancé sur Twitter. Shinzo Abe souligne lui régulièrement le risque pour le Japon tout proche des missiles à courte portée.

Sur le volet nord-coréen, Donald Trump et Shinzo Abe prévoient de rencontrer lundi après-midi les familles de Japonais enlevés dans les années 1970 et 1980 par la Corée du Nord dans le but d’en faire des formateurs d’espions nord-coréens. Shinzo Abe, pour qui ce sujet est d’une grande importance en politique intérieure, avait demandé à Donald Trump de soulever cette question dans ses discussions avec Kim Jong Un. Lui-même a émis le souhait de rencontrer le dirigeant nord-coréen à plusieurs reprises.

Une posture conciliante envers l’Iran

Donald Trump a aussi adopté une posture conciliante envers l’Iran, alors que les relations déjà tendues entre Washington et Téhéran se sont envenimées depuis le début du mois. “Je crois vraiment que l’Iran voudrait parler et s’ils veulent parler, nous parlerons”, a déclaré Donald Trump. “Nous allons voir ce qui va se passer, mais une chose est sûre pour moi”: Shinzo Abe – qui, selon des médias, envisage un voyage dans ce pays – “a une relation étroite avec les dirigeants iraniens (…) personne ne veut voir des choses terribles se produire et surtout pas moi”.

Auparavant, Donald Trump avait été le premier dirigeant étranger à rencontrer le nouvel empereur du Japon, Naruhito. Naruhito a accédé au trône du Chrysanthème début mai après l’abdication de son père Akihito. “Cela fait plus de 200 ans qu’il n’y a pas eu un tel événement dans l’histoire du Japon. C’est un grand honneur”, a répété Donald Trump, qui aura ensuite les honneurs d’un banquet impérial dans la soirée.

Barcelone : échec de Valls aux municipales, un indépendantiste en tête

L’ancien Premier ministre français Manuel Valls a échoué à ravir la mairie de Barcelone, dimanche, lors des municipales. 

Il était venu pour “gagner” la mairie de sa ville natale de Barcelone après l’échec de ses ambitions présidentielles en 2017 en France. Mais l’ancien Premier ministre français Manuel Valls a essuyé un échec dimanche lors des municipales à Barcelone en arrivant quatrième avec environ 13% des voix, selon des résultats quasi-définitifs.

Largement devancé

Avec environ 13% des voix, selon des résultats définitifs, Manuel Valls, 56 ans, a été largement devancé par le candidat du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC) Ernest Maragall (environ 21%) et la maire sortante de gauche radicale Ada Colau (près de 21%). “Ma liste (…) est loin de nos attentes et de mes attentes”, a reconnu l’ancien Premier ministre socialiste français (2014-2016), soutenu à Barcelone par le parti libéral et anti-indépendantiste Ciudadanos.

Cette candidature à une élection municipale dans une grande métropole après une carrière politique de premier plan dans un autre pays était inédite en Europe, où tout citoyen peut se présenter à des élections locales dans un autre pays que le sien depuis le traité de Maastricht.

Ernest Maragall, 76 ans, devrait devenir le premier maire indépendantiste de la deuxième ville d’Espagne depuis le rétablissement de la démocratie en Espagne à l’issue de la dictature franquiste.

“Quoi qu’il arrive”, il restera à Barcelone

Né à Barcelone en août 1962, Manuel Valls a été élevé à Paris par un père catalan – le peintre Xavier Valls – et une mère italo-suisse puis naturalisé français à 20 ans.

Après son échec aux primaires socialistes pour la présidentielle 2017 en France et son ralliement à Emmanuel Macron, Manuel Valls avait décidé de changer d’horizon en s’engageant de l’autre côté des Pyrénées. En couple avec Susana Gallardo, riche héritière d’une société pharmaceutique catalane, Manuel Valls avait promis que “quoi qu’il arrive”, il resterait à Barcelone où sa place sera désormais sur les bancs de l’opposition au sein du conseil municipal.