Dans son rapport annuel publié mardi 21 mai l’autorité d’information financière du plus petit État du monde fait état des progrès réalisés en matière de lutte contre le blanchiment et de coopération internationale.

« 2018 a été une année très encourageante », s’est félicité René Brülhart, le président de l’Autorité financière vaticane (AIF) lors de la présentation du rapport. Les contrôles des opérations financières réalisées au Vatican ne cessent d’être plus étroits. Ainsi seulement 56 activités suspectes ont été détectées pour l’année écoulée contre 150 l’année précédente.

Les signalisations d’activités frauduleuses sont de plus en plus nombreuses. En décembre, le tribunal du Vatican émettait sa première condamnation à de la prison pourblanchiment d’argent.

Le gendarme financier du Vatican note aussi la diminution des transferts d’argent liquide, passés en six ans de 63 à 26 millions d’euros. 2018 a donc été une année de mutations pour le Vatican, avec notamment l’intégration de la zone SEPA, l’espace unique de paiement en euros de l’Union européenne, un signe « qui démontre les efforts du Saint-Siège en matière de renforcement de la transparence financière» selon la direction de l’AIF.

Le risque de financement du terrorisme par le Vatican est désormais classé « bas », et de blanchiment d’argent « bas-moyen » relève par ailleurs le rapport. Pas question néanmoins de relâcher les efforts, a relevé le président de l’AIF, « le système, a-t-il dit, ne dort jamais ».