La police a arrêté plusieurs manifestants, dont ceux qui scandaient des slogans hostiles au président russe.
Plus de 60 personnes ont été arrêtées au cours des rassemblements du 1er mai àSaint-Pétersbourg, perturbés par des slogans anti-Poutine, a rapporté mercredi l’organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations. Plus de 2.000 personnes avaient pris part à cette manifestation autorisée par les autorités locales dans le centre de la seconde ville de Russie, parmi lesquelles des partisans du dirigeant d’opposition Alexeï Navalny. Certains manifestants ont brandi des portraits du président russe, criant en même temps “Poutine est un voleur”, provoquant l’intervention des forces de l’ordre.
L’indignation d’Alexeï Navalny
La police a arrêté plusieurs manifestants, dont ceux qui scandaient des slogans hostiles à Vladimir Poutine, sous le regard d’autres protestataires qui criaient “Fascistes” ou “Vous n’allez pas nous effrayer”, selon un correspondant de l’AFP. Plus de soixante personnes ont été interpellées, parmi lesquelles le député local d’opposition Maxime Reznik, selon OVD-Info. La police n’a pas voulu donner le nombre de manifestants qui avaient été arrêtés.
“Incroyable. Ils dispersent une manifestation autorisée sans bonne raison”, a commenté Alexeï Navalny sur Twitter. Maxime Reznik a posté sur internet une photo de lui à terre, entouré de cinq policiers anti-émeutes tentant de le tirer. Il a été plus tard relâché.
Un mécontentement qui grandit en Russie
Plusieurs milliers de personnes, membres du parti au pouvoir, ainsi que des communistes se sont également rassemblées dans le centre de Saint-Pétersbourg. Le mécontentement au sein de la population a grandi en Russie ces derniers mois, en raison notamment d’une réforme des retraites controversée et de la chute du niveau de vie. Vladimir Poutine, qui a vu sa popularité chuter, a promulgué en mars une loi critiquée punissant d’une peine de prison les personnes reconnues coupables d'”offenses aux symboles de l’État”.
Venezuela : une femme tuée par balle pendant les manifestations anti-Maduro
“Nous condamnons l’assassinat de la jeune Jurubith Rausseo” par “impact de balle dans la tête pendant une manifestation”, a tweeté l’Observatoire vénézuélien des conflits sociaux. 46 personnes ont par ailleurs été blessées pendant le défilé appelant au départ du président en place.
Une femme de 27 ans est morte mercredi soir à l’hôpital après avoir reçu une balle dans la tête pendant une manifestation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro à Caracas, selon une organisation de défense des droits humains. “Nous condamnons l’assassinat de la jeune Jurubith Rausseo” par “impact de balle dans la tête pendant une manifestation”, a tweeté l’Observatoire vénézuélien des conflits sociaux. Les services de secours du quartier de Chacao, une municipalité de Caracas contrôlée par l’opposition, ont par ailleurs fait état de 46 blessés, dont deux par arme à feu.
La jeune manifestante a été mortellement blessée à proximité de la base aérienne de La Carlota, dans l’est de Caracas, pendant des heurts qui ont éclaté lorsque des manifestants ont tenté de bloquer l’autoroute qui longe cette installation militaire. Les protestataires, dont certains avaient le visage masqué, ont commencé à lancer des pierres et des cocktails Molotov en direction de la Garde nationale bolivarienne (GNB), un corps militarisé chargé du maintien de l’ordre, qui a répondu par des tirs de gaz lacrymogène.
Un tir en direction des militaires, qui ripostent
Après plusieurs heures d’affrontements, une trentaine de protestataires ont mis le feu à une camionnette et l’ont lancée contre les grilles de la base, selon des journalistes de l’AFP sur place. Un manifestant a alors tiré en direction des militaires, et ces derniers ont riposté de plusieurs rafales.
A quelques centaines de mètres de là, plusieurs milliers de personnes manifestaient contre le président Nicolas Maduro à l’appel de Juan Guaido, reconnu président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis. Le chef de file de l’opposition avait appelé, à l’occasion du 1er-Mai, à la “plus grande manifestation de l’histoire du Venezuela” pour déloger Nicolas Maduro du pouvoir.
C’est de cette même base de La Carlota que Juan Guaido avait revendiqué mardi le soutien d’un groupe de soldats et appelé à un soulèvement militaire, qui a échoué. Les affrontements au cours de la journée avaient fait au moins un mort et des dizaines de blessés, selon le gouvernement et l’opposition.
Inde : trois adolescents happés par un train alors qu’ils prenaient un selfie
Trois adolescents ont été tués par un train en Inde alors qu’ils tentaient de prendre un selfie.
Trois adolescents sont morts happés par un train en se prenant en photo sur la voie ferrée en Inde, pays qui compte le plus grand nombre de morts par selfies.
L’accident est survenu à Panipat, dans l’État septentrional de Haryana, a déclaré mercredi un porte-parole de la police. Un quatrième jeune a réussi à échapper au train en sautant en dehors des rails. “Les victimes étaient occupées à prendre des selfies. Quand elles ont vu un train qui s’approchait, elles ont sauté sur une deuxième voie ferrée sans réaliser qu’un autre train arrivait sur cette voie là”, a dit le porte-parole. “L’un d’entre eux a réussi à sauter de l’autre côté de la voie et a eu la vie sauve”. Les adolescents s’étaient rendus à Panipat pour célébrer un mariage. Deux des victimes avaient 19 ans, le troisième était âgé de 18 ans.
259 personnes mortes pour un selfie en 6 ans
Dans le monde entier, des gens risquent leur vie pour publier les selfies les plus extrêmes, préviennent les spécialistes. Selon une étude publiée en 2018 par le All Indian Institute of medical sciences, 259 personnes ont péri à travers la planète entre 2011 et 2017 en se prenant en photo. Le nombre le plus élevé de morts par selfie a été recensé en Inde, suivi par la Russie, les États-Unis et le Pakistan.
En 2017, trois étudiants avaient été tués sur la voie ferrée dans le sud de l’Inde. Cette même année, dans l’est du pays, un homme avait été étouffé par un éléphant en tentant se prendre en photo avec le pachyderme. L’année dernière, le ministre des Chemins de fer Piyush Goyal avait publié un message sur Twitter pour demander aux gens de ne pas se mettre en danger pour des selfies.
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