Près de mille Cubains sont progressivement arrivés depuis lundi dans la ville mexicaine de Ciudad Juarez, d’où ils espèrent gagner les États-Unis.
Un millier de migrants cubains sont arrivés dans la ville mexicaine de Ciudad Juarez à la frontière avec les États-Unis et 400 autres ont rejoint une importante caravane de Centreaméricains qui avance vers le territoire américain dans le sud-est du Mexique, ont rapporté jeudi des sources officielles.
Venus en famille pour demander l’asile aux États-Unis. “Les Cubains ont commencé à arriver lundi avec environ 260 personnes, mardi 252, hier (mercredi) 350 et aujourd’hui (jeudi) 130 migrants enregistrés. Un autre groupe est en attente d’enregistrement”, a indiqué Enrique Valenzuela, coordinateur d’un organisme qui prend en charge les migrants de Chihuahua, l’État où se trouve Ciudad Juarez. Nombre de ces Cubains qui entendent demander l’asile aux États-Unis sont venus en famille.
Parallèlement, dans l’extrême sud du Mexique, environ 5.000 migrants de diverses nationalités ont formé plusieurs caravanes et traversent l’État du Chiapas, à la frontière avec le Guatemala, vers le territoire américain, selon l’Institut national de migration (INM). Jeudi, environ 400 Cubains ont rejoint l’une de ces caravanes – composée d’Honduriens, de Salvadoriens, de Nicaraguayens et de Guatémaltèques -, dans la municipalité de Tuzantan, après que la police les a empêchés de continuer leur voyage vers le nord à bord d’autobus.
Titres de séjour “régionaux”. Des centaines de milliers de migrants, notamment d’Amérique centrale, franchissent chaque année la frontière sud du Mexique avec pour but de parvenir aux États-Unis à la recherche d’une vie meilleure. Le gouvernement mexicain a annoncé mercredi qu’il allait commencer à distribuer des titres de séjour “régionaux” limitant les déplacement de ces migrants aux États du sud du pays, avec pour objectif d’empêcher leur marche vers les États-Unis.
Le président américain Donald Trump – qui a déployé des militaires à la frontière avec le Mexique et veut construire un mur pour tenir à distance les migrants clandestins -, exhorte régulièrement le Mexique à arrêter les clandestins sur son sol et a menacé à de multiples reprises de fermer la frontière entre les deux pays.
Kim Jong Un rencontrera Vladimir Poutine en Russie fin avril
Un sommet bilatéral réunira pour la première fois les dirigeants nord-coréen et russe, Kim Jong Un et Vladimir Poutine, fin avril en Russie.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se rendra en Russie fin avril pour un sommet bilatéral avec le président Vladimir Poutine, ont annoncé jeudi les autorités russes. “A l’invitation de Vladimir Poutine (…) Kim Jong Un se rendra en Russie pour une visite lors de la deuxième moitié du mois d’avril”, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Il s’agira de la première rencontre entre Kim Jong Un et le président russe, dont les deux pays entretiennent des relations amicales. Ces dernières années, des responsables russes se sont rendus à plusieurs reprises en Corée du Nord, et des responsables nord-coréens en Russie. Ce sommet faisait depuis plusieurs jours l’objet de spéculations dans les médias russes, sud-coréens et japonais.
Sommet à Vladivostok ?
Le journal russe Izvestia avait rapporté mercredi, en citant des sources diplomatiques, que la rencontre aura lieu dans la ville russe de Vladivostok, située près de la Corée du Nord, avant que Vladimir Poutine ne se rende en Chine les 26 et 27 avril pour un sommet économique. Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, la compagnie aérienne nord-coréenne Air Koryo a prévu un vol spécial pour Vladivostok mardi prochain.
Le Kremlin avait auparavant affirmé que le sommet était “en préparation”, mais a refusé de donner une date ou un lieu. Tout comme la Chine, la Russie préconise un dialogue avec la Corée du Nord sur la base d’une feuille de route définie par les deux puissances. Kim Jong Un aurait dû se rendre à Moscou en mai 2015 pour les 70 ans de la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, mais il y avait renoncé quelques jours avant l’événement.
Enquête russe : le rapport Mueller publié, Trump pas exonéré des soupçons d’entrave
Les conclusions de l’enquête russe ont confirmé l’absence d’entente entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Le président n’est cependant pas exonéré des soupçons d’entrave à la justice.
Après 22 mois d’investigations, le rapport final de l’enquête russe a été publié jeudi. Le document de 400 pages, expurgé de ses données confidentielles, confirme l’absence de collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l’enquête, n’est cependant pas “en mesure” d’exonérer le président américain des soupçons d’entrave à la justice. Selon le rapport, Donald Trump a ainsi cherché à limoger le procureur spécial au cours de l’année 2017.
Pas d’entente entre l’équipe de campagne de Trump et la Russie
Comme attendu, le rapport final sur l’enquête russe établit l’absence d’entente entre l’équipe de campagne électorale de Donald Trump et la Russie. Le président américain s’est aussitôt réjoui de cette annonce, dénonçant une “arnaque”. “C’est un bon jour pour moi”, a lancé Donald Trump à la Maison-Blanche. Plus tôt, le président américain avait exulté sur Twitter en faisant une référence à la célèbre série “Game of Thrones”. “Pas de collusion, pas d’obstruction. Pour les rageux et les démocrates de la gauche radicale, c’est Game Over”, était-il écrit sur une image de lui imitant une affiche de la série, où on le voit de dos sur fond d’un épais brouillard.
Le rapport sur l’enquête russe rapporte toutefois que des membres de l’entourage de Donald Trump ont rencontré des Russes, le 9 juin 2016, dans l’espoir qu’ils “aident” sa campagne. “La campagne s’attendait à recevoir des informations de la Russie qui pourrait aider le candidat Trump dans son entreprise électorale”, écrit le procureur spécial Robert Mueller. Mais leurs interlocuteurs russes “n’ont pas fourni de telles informations”, ajoute-t-il.
Le président américain a cherché à limoger le procureur Mueller
Donald Trump n’est cependant pas exonéré des soupçons d’entrave à la justice. Le président américain a ainsi cherché à limoger le procureur spécial Mueller en juin 2017. Selon le rapport, Donald Trump a “ordonné” au chef des services juridiques de la Maison-Blanche, Don McGahn, d’accuser Robert Mueller de “conflits d’intérêt” et de demander “sa révocation”. Une demande à laquelle Don McGahn a refusé de se plier.
“Si nous étions sûrs, après une enquête rigoureuse, que le président n’a clairement pas commis d’entrave à la justice, nous le dirions. Sur la base des faits et des standards légaux applicables, nous ne sommes pas en mesure de prononcer ce jugement”, a écrit le procureur Mueller.
L’opposition démocrate pourrait relancer des poursuites
La publication de ce rapport pourrait permettre à Donald Trump de se tourner résolument vers sa campagne de réélection à la Maison-Blanche. Mais l’opposition démocrate, qui a commencé à éplucher le document, reste convaincue que le président américain et son ministre de la Justice Bill Barr ont œuvré ensemble pour dissimuler des actes à mettre au passif du président.
Les opposants à Donald Trump comptent user de tous les moyens en leur pouvoir, à commencer par le contrôle démocrate de la chambre basse du Congrès, pour relancer des poursuites. Les démocrates ont d’ailleurs demandé jeudi au procureur Mueller de témoigner à la chambre des représentants d’ici le 23 mai. Bill Barr a dit qu’il ne s’y opposerait pas. Le procureur spécial Mueller a supervisé pendant 22 mois des investigations tentaculaires, ponctués par l’inculpation de 34 personnes russes et américaines, dont six proches collaborateurs du président Trump pour des malversations diverses.
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