Cristina Correa a ému des millions d’internautes en publiant un dessin au crayon représentant Quasimodo, le personnage de Walt Disney, enlaçant avec douleur Notre-Dame de Paris.
Avec son dessin au crayon représentant Quasimodo, le personnage de Walt Disney, enlaçant avec douleur Notre-Dame de Paris, l’Equatorienne Cristina Correa a ému des millions d’internautes alors que l’incendie ravageait le monument. Architecte et illustratrice, Cristina Correa vit à Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Equateur. En une dizaine de minutes, elle a réussi à retranscrire la douleur ressentie devant les flammes qui s’attaquaient inexorablement à ce joyau de l’art gothique, classé au Patrimoine mondial de l’humanité.
“En voyant les images de l’incendie, il m’est immédiatement venu à l’esprit cette scène avec le personnage de Disney”, explique la jeune femme de 38 ans. Dans la scène originale du film “Le bossu de Notre-Dame”, produit en 1996 par Walt Disney, Quasimodo enlace la gitane Esmeralda.
Partagé par Neymar
“Je me suis souvenue de cette image de douleur”, raconte l’architecte, qui explique avoir voulu donner à voir “ce sentiment qu’on peut avoir de vouloir s’accrocher à quelque chose, sans savoir, sur le moment, si on va le perdre complètement”. Le dessin a été posté sur son compte Instagram, où il a reçu jusqu’à mercredi près de 200.000 mentions “J’aime”. De là, il est passé sur Facebook et Twitter, où la star brésilienne du foot Neymar l’a partagé avec le message “Pray for France” (Priez pour la France). D’autres utilisateurs l’ont diffusé avec le mot clé #dibujosdecristina (dessins de Cristina), du nom du compte Instagram de l’illustratrice.
La trentenaire, qui a visité Notre-Dame il y a une dizaine d’années avec ses parents lors d’un voyage à Paris, a été informée de l’incendie lundi par des messages de ses amies alors qu’elle travaillait dans son studio. Elle s’est alors mise à dessiner comme elle le faisait quand elle était enfant: elle a pris une feuille de papier et un crayon et a ébauché les premiers traits du visage du héros de Victor Hugo.
Mexique : découverte d’un site qui contiendrait des dizaines de cadavres
Quelque 36 fosses clandestines ont été identifiées dans l’État de Veracruz, au Mexique, particulièrement touché par une guerre entre les cartels de drogue. Des dizaines de cadavres pourraient y être découverts.
Les autorités de l’État de Veracruz, dans l’est du Mexique, ont annoncé mercredi la découverte d’un site de fosses clandestines qui pourrait contenir des dizaines de cadavres.
Un site particulièrement sensible
Ce site a été localisé dans le centre de l’État de Veracruz, une région affectée par une forte activité des cartels de la drogue qui s’y livrent une guerre particulièrement meurtrière. “Le site a déjà été isolé sur ordre du parquet, et après une inspection avec des moyens technologiques, 36 fosses clandestines ont été localisées lors d’une recherche préliminaire sur 10% du site”, a déclaré le procureur de l’État de Veracruz lors d’une conférence de presse.
Le procureur a précisé qu’il n’indiquerait pas la localisation précise de ce site pour garantir “la sécurité du personnel qui travaille à l’exhumation des restes” des personnes ensevelies dans ces fosses. Une source au sein de l’armée mexicaine, parlant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré qu'”il pourrait y avoir jusqu’à 200 cadavres” enterrés clandestinement sur ce site.
Déjà plusieurs fosses communes découvertes dans la région
Des précédents ont eu lieu dans l’État de Veracruz. En 2016, les autorités ont découvert une gigantesque fosse dans le secteur de Colinas de Santa Fe, dans la périphérie de Veracruz, la capitale de l’État. À ce jour, près de 300 cadavres en ont été exhumés. Seuls quelques-uns ont pu être identifiés. En 2017 et 2018, deux autres sites ont été identifiés, à La Laguna et à Arbolillo, dans la municipalité d’Alvarado. Quelque 180 cadavres en ont été exhumés, dont la majorité avaient été décapités.
Une guerre des cartels
L’État de Veracruz s’étend le long de la côte du golfe du Mexique. Le cartel des Zetas et celui de Jalisco Nueva Generacion s’y combattent violemment pour le contrôle des routes de la drogue, ainsi que pour le trafic de combustible. Plus de 40.000 personnes sont actuellement portées disparues au Mexique, frappé par une vague de violence liée au trafic de drogue, particulièrement depuis que le président de l’époque, Felipe Calderon, a lancé en 2006 les forces armées dans une vaste opération de lutte contre les narcotrafiquants. Depuis cette date, quelque 250.000 personnes ont été assassinées au Mexique, selon des chiffres officiels qui ne précisent pas combien d’entre elles ont été victimes des affrontements entre mafias.
Les États-Unis suspendus à la publication du rapport final de l’enquête russe
Le rapport d’enquête du procureur spécial sur les soupçons de collusion avec la Russie qui pesaient sur Donald Trump et son équipe de campagne va être rendu public jeudi, mais expurgé de toute information confidentielle.
Donald Trump semble exonéré des soupçons de collusion avec Moscou lors de la campagne de 2016, mais le procureur spécial Robert Mueller a-t-il débusqué d’autres informations compromettantes pour le président des États-Unis ? La réponse est attendue jeudi avec la publication de son rapport d’enquête final.
Un rapport très attendu par les deux camps
Ce document de 400 pages doit être rendu public dans la matinée par le ministère de la Justice, qui l’a toutefois expurgé de toute une série d’informations confidentielles. Son contenu pourrait clore définitivement une saga politico-judiciaire qui a empoisonné les deux premières années du mandat de Donald Trump, et lui permettre de se tourner résolument vers sa campagne de réélection.
Mais l’opposition démocrate se tient à l’affût. Si le rapport contient des éléments à charge pour le président, elle usera de tous les moyens en son pouvoir, à commencer par son contrôle de la chambre basse du Congrès, pour relancer les poursuites. À l’approche de l’échéance, le locataire de la Maison-Blanche a affiché sa confiance. “Pas de collusion ! Pas d’obstruction!”, a-t-il martelé, en se disant “totalement disculpé” par l’enquête du procureur Mueller.
Aucune preuve de collusion mais 34 mises en examen
Celui-ci, un ancien chef respecté du FBI, a bouclé en mars 22 mois d’investigations tentaculaires, ponctués par la mise en examen de 34 personnes russes et américaines, dont six proches collaborateurs du président Trump pour des malversations diverses.
Cet homme méthodique et austère, qui s’est toujours tenu à l’écart du vacarme politique et médiatique, a simplement remis son rapport final au ministre de la Justice Bill Barr, en le laissant gérer la suite des événements. L’Attorney General a rapidement fait savoir que le procureur n’avait pas trouvé de preuve d’une “coordination ou d’une conspiration” entre la Russie et l’entourage du milliardaire républicain lors de la présidentielle de 2016.
Toujours des soupçons d’entrave à la justice
Dans un courrier de quatre pages adressé au Congrès, il s’est montré plus nuancé sur le second volet de l’enquête : les soupçons d’entrave à la justice. En raison notamment du limogeage du chef du FBI James Comey en mai 2017, qui dirigeait alors l’enquête russe, Donald Trump était suspecté d’avoir abusé de ses prérogatives présidentielles pour mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs. Sur ce volet, “si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne l’exonère pas non plus”, a écrit Robert Mueller dans son rapport, des propos cités par Bill Barr qui a toutefois jugé ne pas avoir matière à poursuivre.
Une restitution partiale du rapport ?
Les démocrates ont trouvé que le ministre, nommé récemment à ce poste par Donald Trump, allait un peu vite et veulent connaître les éléments qui ont fondé sa décision. Des membres de l’équipe Mueller ont aussi déclaré à la presse que le résumé de Bill Barr ne reflétait pas fidèlement le résultat de leurs travaux. Soupçonnant le ministre d’avoir édulcoré les conclusions du procureur spécial, les démocrates réclament donc d’avoir accès au rapport intégral.
Or, la version publiée jeudi sera expurgée des détails risquant de révéler les sources des enquêteurs, de nuire à la réputation d’acteurs “périphériques”, de compromettre des enquêtes en cours ou obtenues par un “grand jury”. Le procureur Mueller a eu recours à ces collectifs de citoyens, dont les travaux sont protégés par des règles de stricte confidentialité, et son rapport final pourrait avoir subi de nombreuses coupes.
Pérou : l’ex-président Alan Garcia se suicide avant son arrestation
L’ex-président s’est tiré une balle dans la tête juste avant son arrestation dans le cadre d’un scandale de corruption.
L’ex-président péruvien Alan Garcia s’est suicidé mercredi, juste avant son arrestation dans le cadre du scandale de corruption Odebrecht. L’ancien chef de l’État, âgé de 69 ans, a succombé à ses blessures après s’être tiré une balle dans la tête à Lima, la capitale du pays. La police s’est présentée au domicile de l’ancien président vers 6H30 locales (11H30 GMT) quand le drame a eu lieu. Elle venait l’arrêter pour le placer en détention provisoire à la demande de la justice pour une affaire de blanchiment d’argent présumé liée au scandale Odebrecht, un dossier tentaculaire éclaboussant la classe politique latino-américaine.
Alan Garcia a été à la tête du Pérou entre 1985 et 1990, puis entre 2006 et 2011.
Soupçonné d’avoir favorisé une entreprise néerlandaise lors de son mandat
Odebrecht, géant brésilien du bâtiment, a distribué pendant plus d’une décennie un total de 788 millions de dollars dans une dizaine de pays à travers l’Amérique du sud pour remporter des contrats, selon le ministère américain de la Justice (DoJ). L’entreprise a reconnu avoir versé 29 millions de dollars de pots-de-vin au Pérou entre 2005 et 2014. Mardi, Alan Garcia avait déclaré que cette fois il ne se cacherait pas et ne demanderait pas d’asile, en référence à sa tentative ratée du mois de décembre.
Fin 2018, il avait demandé l’asile à l’Uruguay en restant 16 jours dans l’ambassade de ce pays à Lima. Montevideo avait rejeté sa demande après examen de son dossier. Le parquet péruvien soupçonne Alan Garcia et 21 autres personnes d’avoir fait en sorte que l’entreprise néerlandaise ATM Terminals remporte en 2011 une concession portuaire alors qu’il était président. Ces dernières semaines, l’ancien dirigeant s’était défendu en affirmant “qu’il n’existait aucune dénonciation, preuve ou transfert (d’argent) qui (le) lierait à un quelconque fait répréhensible et encore moins avec l’entreprise Odebrecht où à un de ses chantiers”.
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