L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar mène depuis le 4 avril une offensive pour tenter de s’emparer de la capitale. Au moins 121 personnes ont été tuées.

Au moins 121 personnes ont été tuées et 561 autres blessés depuis le début le 4 avril d’une offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne, a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche l’Organisation mondiale de santé (OMS).

13.500 personnes déplacées

Le bureau de l’organisation en Libye, qui ne précise pas le nombre des victimes civiles, a condamné par ailleurs sur son compte Twitter “les attaques répétées contre le personnel soignant” et les ambulances à Tripoli. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU a fait état de son côté de 13.500 personnes déplacées par les combats, dont 900 ont été hébergées dans des centres d’accueil.

Des combats violents opposent depuis le 4 avril en banlieue sud de Tripoli les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, aux hommes du maréchal Haftar. L’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a lancé une offensive en vue de s’emparer de la capitale, siège du GNA. En plus des combats au sol, les deux camps mènent quotidiennement des raids aériens et s’accusent mutuellement de viser des civils.

Les États-Unis félicitent le nouveau gouvernement palestinien

Washington a félicité dimanche le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh, laissant peu de place au parti islamiste Hamas, composé essentiellement d’alliés de longue date du Fatah.

Les États-Unis ont félicité dimanche le nouveau gouvernement palestinien formé la veille par le nouveau Premier ministre Mohammad Chtayyeh, comprenant des fidèles du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et dont a été écarté le parti islamiste du Hamas.

“Félicitations au nouveau gouvernement de l’Autorité palestinienne”, a tweeté Jason Greenblatt, conseiller du président américain Donald Trump et représentant spécial pour les négociations internationales. “Avec l’expérience des personnes présentes, nous espérons que nous pourrons travailler ensemble à la paix et à l’amélioration de la vie des Palestiniens. Il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre”, a-t-il écrit.

Un gouvernement qui laisse peu de place au Hamas

Ce nouveau gouvernement est essentiellement composé d’alliés de longue date du Fatah de Mahmoud Abbas même si plusieurs petites formations politiques sont également représentées. La plupart des postes clé n’ont pas changé par rapport au gouvernement précédent dirigé par Rami Hamdallah, Premier ministre depuis 2014.

Selon des experts, la décision du président Abbas de confier à Mohammad Chtayyeh, l’un de ses fidèles, la tâche de former le gouvernement était destinée à isoler davantage le Hamas. Le Hamas a dénoncé “l’unilatéralisme et le monopole du pouvoir” de ce nouveau cabinet, appelant à un gouvernement d’union qui inclurait le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza et grand rival du Fatah.

Les deux mouvements sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave palestinienne en 2007, au terme d’une quasi-guerre civile avec le Fatah, un an après avoir remporté des élections parlementaires. Les négociations entre le pouvoir palestinien et Israël pour résoudre leur conflit sont au point mort depuis l’échec des dernières discussions en 2014.

Une proximité renforcée des États-Unis avec Israël

Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui vient de remporter les élections législatives, a pris ses distances avec la solution dite à deux États – la création d’un État palestinien au côté d’Israël – telle qu’envisagée par la communauté internationale.

La formation du nouveau gouvernement palestinien intervient alors que l’administration Trump est censée dévoiler un plan de paix. Il est préparé par le gendre du président, Jared Kushner, un juif orthodoxe dont les liens avec Benjamin Netanyahu ont refroidi les Palestiniens. Donald Trump affiche lui aussi depuis son entrée en fonctions une grande proximité avec Benjamin Netanyahu. Le président américain a notamment reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et la souveraineté de l’État hébreu sur le plateau du Golan.