Le public, croyant à un sketch, a mis de longue minutes avant de comprendre que l’artiste Ian Cognito venait de succomber à une crise cardiaque. 

Ian Cognito, célèbre humoriste britannique, est mort jeudi à l’âge de 60 ans, en pleine représentation, rapporte The Times. Le comédien, de son vrai nom Paul Barbieri, se produisait dans une salle d’Oxford, quand il s’est effondré sur sa chaise. Mais le public a mis de longue minutes à réagir et a continué à rire, croyant à un élément du spectacle, Ian Cognito ayant réalisé quelques minutes plus tôt un sketch sur un homme victime d’un arrêt cardiaque.  

“Ce n’est qu’après cinq minutes qu’un de ses assistants est monté sur scène pour découvrir que le comique avait arrêté de respirer. Il semble avoir été victime d’une crise cardiaque”, raconte un spectateur dans The Times

“On s’est senti mal après ça”. “Nous pensions que cela faisait partie du spectacle. On s’est senti mal après ça. On est juste resté assis pendant cinq minutes, à le regarder et à se moquer de lui”, explique un autre, cité par la BBC. Deux infirmier et infirmière, ainsi qu’un policier, sont également montés sur scène pour tenter de pratiquer un massage cardiaque, avant l’arrivée des secours. Mais l’artiste a été déclaré mort peu après. 

Sur Facebook, les gérants de la salle de spectacle ont rendu hommage à Ian Cognito, précisant que ces quelques minutes d’inaction du public n’ont fait “aucune différence”. 

Australie : un mort dans une fusillade près d’une discothèque de Melbourne

 “C’est un acte épouvantable. C’est une discothèque animée, une des principales de Melbourne dans un des quartiers les plus animés de Melbourne”, a déclaré un responsable de la police de l’Etat de Victoria. 

Un agent de sécurité a été tué et trois personnes blessées dans une fusillade près d’une discothèque populaire de Melbourne dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé la police, sur fond de regain de violence par arme à feu dans la deuxième ville australienne.

“C’est un acte épouvantable”. La police a précisé que deux autres videurs et un client attendant de pénétrer dans le Love Machine, situé dans le quartier de Prahran, avaient également été blessés. “Il semblerait que les tirs ont été effectués depuis une voiture sur la foule qui se trouvait à l’extérieur de la discothèque”, a déclaré dimanche aux journalistes Andrew Stamper, de la police de l’Etat de Victoria, dont Melbourne est la capitale. “C’est un acte épouvantable. C’est une discothèque animée, une des principales de Melbourne dans un des quartiers les plus animés de Melbourne.”

Quatre personnes ont été hospitalisées, mais un des agents de sécurité, âgé de 37 ans, est mort peu après. Un homme de 28 ans est dans un état critique et deux autres personnes âgées de 29 et 50 ans ont été moins grièvement blessés. La police avait indiqué plus tôt dans un communiqué que la fusillade avait eu lieu près du croisement de Little Chapel Street et Malvern Road, vers 3h20. Une porte-parole de la police a précisé à l’AFP que cette fusillade n’était probablement pas liée au terrorisme.

Une série de fusillades en mars. Les enquêteurs travaillent notamment sur la piste de gangs de motards, rapporte le quotidien The Age de Melbourne. La police tente également de vérifier si une Porsche noire vue en train de quitter le quartier et retrouvée plus tard incendiée ailleurs était liée à cette affaire.

Une série de fusillades en mars à Melbourne a fait cinq morts, dans quatre incidents distincts. Les tueries de masse sont rares en Australie où les lois sur le port d’armes sont rigoureuses depuis la mort de 35 personnes en 1996, à Port Arthur, en Tasmanie. L’année dernière, sept membres d’une même famille ont péri dans l’ouest de l’Australie. Le meurtrier s’est ensuite suicidé. Il s’agit de la tuerie la plus meurtrière dans le pays depuis le drame de Port Arthur.

International

Crise des opioïdes en Amérique du Nord : la prescription en chirurgie pointée du doigt

Trois articles publiés dans la revue médicale “The Lancet” jeudi montrent que les prescriptions d’opioïdes pour traiter la douleur après une opération chirurgicale ont augmenté en Amérique du Nord.

La crise des médicaments opioïdes qui ravage l’Amérique du Nord s’explique en partie par le fait que ces antidouleurs puissants et addictifs sont trop prescrits après des opérations chirurgicales, selon des travaux publiés vendredi.

On sait déjà que la sur-prescription globale de ces opioïdes par des médecins est l’une des raisons de l’épidémie qui a fait des dizaines de milliers de morts par surdose ces dernières années aux États-Unis et au Canada. Mais les travaux publiés par The Lancet dans trois articles distincts mettent un coup de projecteur sur la chirurgie.

“La prescription d’opioïdes après une opération chirurgicale peut prédisposer le patient à une prise de ces médicaments à long terme et à un mésusage, et doit donc être envisagée avec prudence”, estiment les auteurs de ces travaux. “Selon plusieurs études, la prescription d’opioïdes à des patients américains opérés est souvent excessive par rapport à leur douleur”, notent-ils.

Des prescriptions d’opioïdes après une chirurgie en augmentation

Ils citent une étude américaine portant sur 155.000 patients ayant subi un acte de chirurgie comportant peu de risques (opération du canal carpien, arthroscopie du genou, ablation de la vésicule biliaire, opération d’une hernie inguinale). Pour chacun de ces actes, le nombre de patients à qui on a prescrit des opioïdes après l’opération a augmenté entre 2004 et 2012. De même, la dose moyenne quotidienne d’opioïdes prescrite aux patients pour des douleurs post-opératoires a augmenté de 13% en moyenne sur l’ensemble de ces quatre actes (et jusqu’à 18% dans le cas de l’arthroscopie du genou).

Une autre étude de 2009 comparait les États-Unis et les Pays-Bas. Elle montrait que 77% des patients opérés d’une fracture de la hanche aux États-Unis se voyaient ensuite prescrire des opioïdes, alors que cette proportion était nulle aux Pays-Bas.

Pour autant, des données plus récentes “montrent une diminution des opioïdes dispensés par habitant aux États-Unis entre 2010 et 2015”, nuancent-ils. Cela pourrait présager d’un “renversement de la tendance à la hausse des prescriptions d’opioïdes après une opération chirurgicale”.

Les opioïdes ont néanmoins leur utilité pour le traitement de la douleur

Pour autant, les auteurs ne jettent pas le bébé avec l’eau du bain : “L’administration d’opioïdes avant une opération réduit la dose de produits nécessaires à l’anesthésie générale, et une utilisation appropriée après l’opération peut améliorer le bien-être du patient”.

C’est d’ailleurs le souci de mieux traiter la douleur qui a conduit à prescrire davantage d’opioïdes (de 3 à 7,3 milliards de doses quotidiennes dans le monde entre 2001 et 2013), ce qui a paradoxalement provoqué une crise sanitaire inédite dans certains pays. C’est pourquoi les auteurs demandent aux autorités des recommandations précises.

“Par exemple, il n’existe actuellement aucune instruction sur la durée pendant laquelle des patients peuvent rester sous opioïdes après une opération”, note la revueThe Lancet au sujet de ces travaux d’auteurs australiens, américains et britanniques et canadiens. “La douleur chronique post-opératoire est un problème grandissant puisque la population vieillit et que le nombre d’opérations augmente”, préviennent-ils.

La CPI refuse d’ouvrir une enquête en Afghanistan, Trump crie “victoire”

Le président américain s’est réjoui du fait que la Cour pénale internationale n’ouvre pas une enquête pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre présumés en Afghanistan.

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont refusé vendredi d’autoriser l’ouverture d’une enquête pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre présumés en Afghanistan, après une menace de sanctions des États-Unis qui ont aussitôt salué une “grande victoire”.

Coup dur pour les “milliers de victimes”. Cette décision, qui est un dur revers pour le bureau du procureur, a été rapidement critiquée par différents groupes de défense des droits humains, qui parlent d’un coup dur pour les “milliers de victimes” du conflit afghan en cours depuis 2003. “Les juges ont décidé qu’une enquête sur la situation en Afghanistan à ce stade ne servirait pas les intérêts de la justice”, a déclaré dans un communiqué la juridiction internationale de La Haye.

Cette décision intervient une semaine seulement après la confirmation de la révocation par Washington du visa de la procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda, en raison d’une possible enquête sur des exactions de soldats américains en Afghanistan.

“Grande victoire” pour “l’État de droit”. Les États-Unis, qui ne sont pas membres de la Cour, avaient annoncé des sanctions sans précédent mi-mars à son encontre, avec des restrictions de visa contre toute personne “directement responsable” d’une éventuelle enquête “contre des militaire américains”. Le président Donald Trump a donc salué vendredi “une grande victoire” pour “l’État de droit”.

International

Los Angeles fait ses adieux au rappeur assassiné Nipsey Hussle

Une cérémonie organisée à la mémoire du rappeur américain Nipsey Hussle, abattu le 31 mars dans son quartier de Los Angeles, a rassemblée des dizaines de milliers de personnes jeudi.

Dans le Staples Center plein à craquer ou via de multiples retransmissions sur Internet, des dizaines de milliers de personnes ont assisté jeudi à la cérémonie organisée à la mémoire du rappeur américain Nipsey Hussle, abattu le 31 mars dans son quartier de Los Angeles.

Un stade plein à craquer, de stars en nombre. Pour la plupart jeunes noirs ou latino-américains, souvent portant des t-shirts frappés d’une photo de l’artiste mort à 33 ans, les fans avaient commencé à affluer tôt jeudi matin en direction du Staples Center, célèbre stade situé au cœur de Los Angeles qui avait également accueilli les obsèques publiques de Michael Jackson en 2009. Au total, 21.000 places avaient été offertes gratuitement sur internet au public par les organisateurs de cette “célébration de la vie”. Elles s’étaient arrachées en seulement quelques minutes.

De nombreuses célébrités, comme le rappeur Snoop Dogg, également originaire de Los Angeles, ou le chanteur Stevie Wonder étaient présents. Devant l’affluence, la cérémonie a débuté avec une heure de retard, alors qu’un D.J. jouait l’album Victory Lap, qui avait valu à Nipsey Hussle une nomination aux derniers Grammy Awards. Divers orateurs se sont ensuite succédé à la tribune, après une évocation en photos de la vie de Nipsey Hussle, accompagné du tube planétaire My Way chanté par Frank Sinatra.

L’hommage de Barack Obama. Le cercueil du rappeur, entouré de centaines de fleurs, était disposé au milieu de la scène. Un message adressé par l’ancien président américain Barack Obama à la famille du défunt a également été lu sur scène. “Je ne connaissais pas Nipsey mais j’ai découvert sa musique grâce à mes filles”, a écrit Barack Obama. “Il a été un exemple à suivre pour les jeunes gens”, a-t-il poursuivi, louant son engagement social dans le quartier défavorisé de Crenshaw, dans le sud de Los Angeles.

À l’issue de la cérémonie, une procession doit traverser cette partie de la ville pour permettre à tous de lui rendre un dernier hommage, et des milliers de fans étaient déjà répartis sur le parcours, long d’une quarantaine de kilomètres.

Un suspect arrêté. Eric Holder, 29 ans a été arrêté pour ce meurtre. Identifié grâce à des images de vidéo-surveillance, le jeune homme a plaidé non coupable et on ignore encore avec précision les motifs du meurtre. Selon la police, le drame serait lié à une querelle personnelle entre les deux hommes mais n’aurait pas de lien direct avec des gangs locaux, une piste envisagée initialement puisque Nipsey Hussle, né Ermias Asghedom dans une famille d’origine érythréenne, était membre du gang des Crips dans sa jeunesse.

Julian Assange et les États-Unis, dix ans de relation tumultueuse

Après s’être réfugié pendant près de 7 ans au cœur l’ambassade d’Equateur à Londres, le fondateur de WikiLeaks a été arrêté, jeudi. Les États-Unis réclament son extradition.

Il aura passé presque 7 ans reclus dans une pièce de 18m2 à l’ambassade d’Equateur à Londres. Julian Assange en a été sorti de force, jeudi, par la police britannique. Visage blafard, très affaibli, le fondateur de WikiLeaks avait l’air d’un vieil homme. Il a étéreconnu coupable d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire Mais maintenant, ce qu’il veut surtout, c’est contester la demande d’extradition de Washington. Car Julian Assange et les États-Unis entretiennent une relation pour le moins tumultueuse.

Révélations sur l’armée américaine. La première bombe lâchée par Julian Assange sur l’Amérique éclate en 2010. WikiLeaks publie des centaines de milliers de documents top secrets de l’armée américaine. Il révèle des bavures et des pratiques douteuses en Irak et en Afghanistan. Et puis ce sont la CIA et ses méthodes de cyberespionnage qui se retrouveront exposées au grand jour par Julian Assange.

Une aubaine pour Trump lors de la campagne présidentielle. En 2016, en pleine campagne présidentielle, WikiLeaks révèle cette fois des milliers de mails de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton. Ils ont été volés par des hackers russes mais ils font très mal à la candidate démocrate, pour le plus grand plaisir de son adversaire,Donald Trump. “J’adore WikiLeaks !”, clame alors le futur président des États-Unis. Il ne va ensuite jamais cesser d’y faire référence lors de ses meetings.

Jeudi, interrogé dans le Bureau Ovale sur l’arrestation de Julian Assange, Donald Trump avait soudain perdu la mémoire : “Je ne sais rien à propos de WikiLeaks. Ce n’est pas mon truc.” Son administration, elle, travaille depuis des mois à l’extradition de Julian Assange.

Brexit : DSK favorable à une sortie rapide si les Britanniques ne votent pas l’accord

Dans une tribune publiée dans “Les Échos”, l’ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, plaide pour que les Britanniques sortent rapidement de l’UE s’ils ne votent pas l’accord négocié par Theresa May.

Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), plaide pour un Brexit rapide si les Britanniques devaient refuser de voter l’accord sur la table, alertant sur “le coût des tergiversations”.

“Que le peuple britannique ait choisi de tracer sa route seul, c’est de mon point de vue une erreur, mais c’est sa liberté”, écrit-il dans une tribune mise en ligne jeudi sur le site des Echos, en critiquant “l’irresponsabilité” et les “mensonges” des promoteurs du Brexit, mais aussi l’action des Britanniques au sein de l’Union européenne en fonction de leur seul intérêt.

“Il faut se séparer et il faut se séparer vite”

“Dès lors, devant l’impasse, s’il devait s’avérer que le Parlement britannique refuse de voter l’accord qui est sur la table et si un second référendum n’est pas envisageable, alors il faut se séparer et il faut se séparer vite”, conseille-t-il au lendemain d’un nouveau report du Brexit, au 31 octobre, décidé par les 27 membres de l’UE pour éviter un divorce sans accord.