Les Cubains ont approuvé à 86,85% la nouvelle Constitution par référendum, selon les résultats annoncés lundi. Ce texte réaffirme le rôle unique du Parti communiste cubain (PCC), mais reconnaît le marché, la propriété privée et les investissements étrangers destinés à relancer l’économie.

Les Cubains ont approuvé à plus de 86% la réforme de la Constitution, apportant leur soutien au socialisme sur l’île caribéenne, mais moins massivement que lors du précédent vote, selon les résultats annoncés lundi.

Une participation de 84,41%. “La Constitution a été approuvée par la majorité des citoyens”, a déclaré lors d’une conférence de presse la présidente de la Commission nationale électorale, Alina Balseiro, qui a proclamé les résultats. Au total, 7,8 millions de Cubains se sont rendus aux urnes, soit une participation élevée de 84,41%. À la question “Ratifiez-vous la nouvelle Constitution de la République ?”, 6,8 millions d’électeurs (86,85%) ont répondu “oui” et 766.400 (9%) se sont prononcés pour le “non”, selon l’organe électoral.

Visant à adapter la Constitution de 1976, le nouveau texte réaffirme le rôle unique du Parti communiste cubain (PCC), mais reconnaît le marché, la propriété privée et les investissements étrangers destinés à relancer une économie minée par les pénuries. La nouvelle Constitution doit encore être proclamée par le Parlement lors d’une session au mois d’avril. Elle entrera en vigueur une fois publiée au Journal officiel.

Une manière d’exprimer sa solidarité avec le Venezuela. Ces dernières semaines, elle a aussi été brandie par le gouvernement comme étendard du socialisme et une preuve de solidarité avec le Venezuela de Nicolas Maduro qui lui apporte pétrole et soutien économique. Alors que le président vénézuélien est soumis à une très forte pression internationale, l’idée que Cuba est le prochain sur la liste se renforce chaque jour.

“Nous, les Cubains, avons dit OUI pour Cuba et OUI pour la révolution. Une réponse énergique aux incrédules de Washington qui crient à la fin du socialisme, avec des politiques dont l’échec a été prouvé depuis plus de 60 ans”, s’est félicité sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez. 

Un texte plus largement approuvé que prévu. Entre août et novembre, le texte original, approuvé par le Parlement, a fait l’objet d’un large débat populaire, donnant lieu à des suggestions qui ont entraîné des modifications. Le texte corrigé a été soumis à référendum. Mais, alors que la réforme constitutionnelle de 1976 avait été soutenue à la quasi unanimité (97,7% de voix), les analystes s’attendaient à un résultat inférieur. 

Selon la président de la Commission nationale électorale, 2,5% des bulletins étaient blancs et 1,6 % considérés comme nuls. Traditionnellement, l’opposition, illégale à Cuba, où le vote n’est pas obligatoire, manifeste son désaccord face au pouvoir en votant blanc ou en déposant des bulletins endommagés afin qu’ils soient considérés comme nuls.

Deux campagnes menées sur les réseaux sociaux. Cette fois, le référendum le permettant, l’opposition avait appelé à voter “non” à l’occasion d’une campagne menée sur les réseaux sociaux, Internet étant plus accessible depuis le déploiement en décembre de la 3G. Le slogan #YoVotoNo a toutefois été absent des médias et censuré sur les SMS. Le texte était aussi critiqué par l’Église catholique pour son “idéologie unique”. De son côté, le gouvernement cubain a mené une intense campagne pour le oui (#YoVotoSi), également omniprésente sur les réseaux sociaux, mais aussi à la télévision, sur les bus et dans les commerces de l’île.

-USA : après 39 ans de prison, un homme innocent recevra 21 millions de dollars d’indemnités

Aujourd’hui âgé de 71 ans, Craig Coley avait été injustement condamné à la prison à perpétuité pour les meurtres de son ancienne petite amie et du fils de cette dernière.

Un homme qui a passé 39 ans derrière les barreaux en Californie pour un double meurtre dont il était innocent va recevoir 21 millions de dollars d’indemnités. Craig Coley a toujours clamé son innocence mais avait été reconnu coupable en 1978 des meurtres de son ancienne petite amie Rhonda Wicht, 24 ans, et de Donald, le fils de cette dernière, âgé de quatre ans à l’époque. Ce vétéran de la guerre du Vietnam avait été condamné deux ans plus tard à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération.

Des expertises ADN ont prouvé son innocence. Craig Coley a dû attendre près de 40 ans pour être enfin libéré, gracié par le gouverneur de Californie après que des expertises ADN eurent prouvé son innocence. Il est aujourd’hui âgé de 71 ans. Il vient de conclure avec la municipalité de Simi Valley en Californie, responsable de sa condamnation injustifiée, un accord lui octroyant 21 millions de dollars à titre de dédommagement.

-Kim Jong Un débarque au Vietnam avant un sommet de deux jours avec Donald Trump

Hanoï se prépare à accueillir mercredi et jeudi un rendez-vous très attendu entre le dirigeant nord-coréen et le président américain qui espère arriver à la dénucléarisation de Pyongyang.

Kim Jong Un est arrivé mardi à Hanoï au milieu de foules enthousiastes et de mesures de sécurité draconiennes, pour une deuxième rencontre avec Donald Trump censée donner du contenu à la déclaration largement symbolique sortie du précédent sommet de Singapour. La capitale vietnamienne se prépare à accueillir mercredi et jeudi ce nouveau rendez-vous entre le dirigeant nord-coréen et le président américain qui espère arriver à la dénucléarisation de Pyongyang, même s’il affirme être prêt à prendre son temps.

International

Vietnam : le sosie de Kim Jong Un expulsé avant le sommet Kim-Trump

Le sosie du leader nord-coréen Kim Jong Un a été expulsé de la capitale du Vietnam où doit se tenir un sommet entre la Corée du Nord et les États-Unis.

Le sosie de Kim Jong Un, interpellé au Vietnam en amont du sommet entre le leader nord-coréen et le président américain Donald Trump, a été expulsé lundi et a dénoncé le manque d’humour du régime autoritaire vietnamien.

Un faux sommet. Howard X et l’imitateur du président américain Russell White avaient mis en scène vendredi leur propre “sommet” dans le centre de la capitale vietnamienne. Les deux hommes se sont embrassés devant la réception de l’hôtel, où le sosie de Donald Trump a porté les bagages de Howard X, devant les caméras des journalistes. Une dizaine de policiers s’étaient ensuite présentés dans une station de télévision locale où les deux hommes donnaient une interview, leur demandant de cesser leurs apparitions.

“Kim” expulsé pour un visa non-valide. Lors d’un point presse lundi matin à son hôtel, Howard X, résident de Hong-Kong, a dénoncé comme biaisée la raison avancée par le régime communiste vietnamien à son expulsion : un visa non-valide. “La vraie raison [de mon expulsion], c’est que je suis né avec la même tête que Kim Jong Un, c’est ça le vrai délit”, a-t-il déclaré devant la presse avant de monter à bord d’un véhicule, accompagné de trois Vietnamiens en uniforme.

Un “Tump” canadien. L’imitateur de Donald Trump, originaire du Canada, a quant à lui été autorisé à rester, mais sans apparitions publiques en tant que Donald Trump, le visage exagérément bronzé et les cheveux gominés. “Je pense que le vrai Donald Trump a le sens de l’humour parce qu’il est toujours là. Soit ça, soit ils ne peuvent pas payer son billet d’avion pour le Canada”, a plaisanté Howard X, dénonçant le régime autoritaire de Hanoï comme “un État à parti unique sans aucun sens de l’humour”.

Un sosie déjà en difficultés à Singapour. Howard X avait déjà rencontré des problèmes en juin lors de son apparition à Singapour avant le premier sommet Trump-Kim : il avait été retenu lors de contrôles de sécurité à l’aéroport et on lui avait intimé de se tenir à l’écart des endroits où se déroulait le sommet. Il avait cependant été autorisé à entrer dans la ville-État.

Les vrais Kim Jong Un et Donald Trump doivent quant à eux se retrouver mercredi et jeudi à Hanoï pour donner de la substance à la déclaration vague sur la dénucléarisation après leur premier rendez-vous à Singapour en juin.

-Une cargaison d’aide pour le Venezuela contrainte de regagner Curaçao

Samedi le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, a annoncé que la marine vénézuélienne avait menacé d’ouvrir le feu sur le cargo s’il s’approchait des côtes, et lui avait ordonné de rebrousser chemin.

Un bateau transportant de l’aide des Etats-Unis au Venezuela a été contraint de regagner l’île de Curaçao dimanche après que l’armée vénézuélienne lui a interdit de poursuivre sa route, a constaté l’AFP. Le Midnight Stone qui transportait neuf conteneurs de vivres et de médicaments a fait son entrée dans la baie de l’île néerlandaise des Caraïbes, située à 65 kilomètres des côtes vénézuéliennes.

Selon les partisans de l’opposant et président par intérim autoproclamé Juan Guaido, le cargo avait quitté le territoire américain de Porto Rico mercredi avec 250 tonnes d’aide à son bord. Samedi le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, a annoncé que la marine vénézuélienne avait menacé d’ouvrir le feu sur le cargo s’il s’approchait des côtes, et lui avait ordonné de rebrousser chemin.

-Guerre commerciale : satisfait de la négociation, Donald Trump prolonge la trêve avec Pékin

Alors que les États-Unis devaient imposer d’importantes taxes aux importations chinoises le 2 mars, Donald Trump a annoncé lundi la prolongation de la trêve entre les deux pays après des “progrès significatifs”.

Donald Trump s’est dit satisfait de la tournure que prennent les négociations commerciales avec Pékin dimanche et a annoncé une prolongation de la trêve dans le conflit qui oppose les deux premières puissances économiques mondiales.

“Des progrès significatifs”. Les États-Unis vont reporter une hausse des droits de douane sur plus de 200 milliards de dollars (soit 176 milliards d’euros) d’exportations chinoises après des “progrès significatifs” dans les négociations commerciales, a annoncé dimanche le président américain sur Twitter.