Opérateurs, États et citoyens se méfient de l’importance prise par le géant des technologies Huawei, à qui l’on reproche d’être un relais de l’influence et de l’ingérence chinoise.

Un siège tentaculaire en Chine. Personne n’accuse nommément Huawei, mais tout le monde craint l’espionnage, et de laisser la main sur nos réseaux à une entreprise chinoise géante. Situé dans la ville de Shenzhen – 12 millions d’habitants – son siège abrite 170.000 salariés, répartis sur un site de 200 hectares. Il faut prendre un bus pour aller d’un bâtiment à l’autre. Les matériaux sont luxueux pour bien montrer le prestige de Huawei…

C’est ici que l’entreprise met au point toutes ses technologies pour les smartphones. Mais pas seulement : Huawei se montre très fier d’afficher la capacité de ses logiciels de vidéosurveillance qui font clairement penser à Big Brother. Des ordinateurs analysent le comportement des passants et des voitures dans la rue en permanence. Ça permet de détecter les accidents mais aussi de traquer des fugitifs. On peut donc suivre les gens à la trace, ce qui ne serait pas du tout accepté dans certains pays.