L’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle a révoqué mardi la marque “Big Mac” déposée par McDonald’s dans l’UE au titre que le géant de la restauration rapide n’en faisait pas un “usage réel”.
Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s a vu sa marque déposée “Big Mac” révoquée mardi dans l’Union européenne, à l’issue d’une bataille juridique contre la petite chaîne irlandaise Supermac.
McDonald’s accusé d'”intimidation en matière de marques déposées”. L’entreprise irlandaise avait déposé en mars 2017 une requête devant l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) pour mettre fin à l’usage exclusif des termes “Big Mac” par McDonald’s dans l’UE.
Supermac accusait McDonald’s de se livrer à “de l’intimidation en matière de marques déposées, déposant des noms de marques tout bonnement mis de côté pour être utilisés contre de futurs compétiteurs”, a indiqué Supermac dans un communiqué.
Une marque finalement utilisée pour un seul produit. Dans son jugement, l’EUIPO avance que McDonald’s n’a pas fait un “usage réel” de la marque pour “les biens et services pour lesquels elle a été déposée”. La marque “Big Mac” aurait ainsi été déposée pour une variété de produits, alors qu’elle ne désigne que le célèbre sandwich. Interrogé par l’AFP, McDonald’s n’avait pas encore réagi. Le groupe peut faire appel du jugement.
“Nous savions que c’était David contre Goliath quand nous avons entamé cette bataille”, a souligné le directeur général de Supermac, Pat McDonagh, cité dans le communiqué. “Mais ce n’est pas parce que McDonald’s a les poches profondes et que nous sommes relativement petits que nous ne nous défendrons pas”.
“La fin du ‘McBully'”. Supermac reprochait notamment à McDonald’s d’avoir empêché son expansion hors d’Irlande en se servant de la similarité entre le nom de la chaîne irlandaise et le célèbre “Big Mac”.
L’entreprise de Pat McDonagh, qui compte une centaine de restaurants en Irlande et en Irlande du Nord, espère maintenant étendre ses activités au Royaume-Uni et à l’UE. “C’est la fin du ‘McBully’ [la “MacBrute”]”, s’est réjoui Pat McDonagh. “Cette décision (…) montre aussi l’importance des institutions européennes pour la protection d’entreprises confrontées à des multinationales sans âme”.
-Les députés britanniques rejettent massivement l’accord de Brexit
Les députés britanniques ont rejeté en masse l’accord de divorce conclu avec l’Union européenne par la Première ministre conservatrice Theresa May, mardi lors d’un vote historique à la chambre des Communes.
Les députés britanniques ont massivement rejeté mardi l’accord de Brexit négocié par la Première ministre conservatrice Theresa May avec Bruxelles, plongeant le Royaume-Uni dans l’incertitude sur son avenir à deux mois et demi de la date prévue de sa sortie de l’Union européenne.
“La chambre a parlé et ce gouvernement écoutera”, a déclaré Theresa May immédiatement après le vote, proposant des discussions entre les partis pour déterminer la voie à suivre.
Une motion de censure déposée. Cette humiliante défaite a poussé le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, à déposer une motion de censure contre le gouvernement, qui sera débattue mercredi.
-Brésil : Jair Bolsonaro facilite par décret la détention d’armes à feu
La détention d’armes à feu au Brésil a été facilitée mardi avec la signature d’un décret par le président Jair Bolsonaro, qui entend ainsi faire “chuter” la violence.
Le président d’extrême droite du Brésil Jair Bolsonaro a signé mardi un décret qui facilite la détention d’armes à feu, une promesse-phare de sa campagne, au risque d’augmenter la violence dans un des pays les plus dangereux du monde.
“Pour assurer le droit à la légitime défense, moi, en tant que président, je vais utiliser cette arme”, a déclaré le chef de l’Etat, désignant le stylo avec lequel il a signé le décret, au cours d’une cérémonie au palais présidentiel de Planalto, à Brasilia. Une source ministérielle a déclaré à l’AFP que ce décret entrait en vigueur dès sa signature, sans avoir à être approuvé par le Parlement.
Une majorité de Brésiliens sont pour. Ce décret apporte des modifications assouplissant le “Statut du désarmement” de 2003, qui dressait de nombreuses barrières administratives à la détention d’armes.
Le président a affirmé mardi avoir pris cette mesure en raison d’un référendum de 2005, par lequel près de 64% des Brésiliens avaient rejeté une loi qui prévoyait, entre autres, l’interdiction totale de la commercialisation d’armes au Brésil.
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